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Père René-Luc : la parabole du voilier ou pourquoi il est important de prendre du temps pour prier en silence

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Père René-Luc - Kévin Boucaud-Victoire - published on 06/12/17
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Récits allégoriques, les paraboles s’avèrent de puissants moyens d’annoncer la parole. Fondateur avec Mgr Carré de CapMissio, l’école de Mission de Montpellier, le père René-Luc a décidé d’utiliser le même moyen pour évangéliser.Le père René-Luc aborde dans cette parabole la question de la prière silencieuse : « Qu’est-ce qu’une oraison ? » demande le père, qui répond en citant Thérèse d’Ávila, réformatrice carmélite du XVIe siècle. Selon elle, « la porte d’entrée pour l’union à Dieu, c’est l’oraison », car il s’agit d’« un dialogue de commerce d’amitié seul à seul avec une personne dont on se sait aimer. » Pour lui, l’oraison est l’attitude recommandé par Jésus dans l’évangile de Matthieu (6,6) : « Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. »



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Mettre nos voiles pour être sensible au vent

Il utilise alors une parabole pour nous aider à comprendre « à quel point si on ne fait jamais oraison, si on ne découvre pas cette dimension fondamentale du coeur à coeur avec Dieu, on peut passer à côté de notre vie. » Le père René-Luc narre une anecdote qu’il a vécue avec un ami, amateur de voilier. Il explique comment en pleine mer, alors qu’il se faisait guider par le vent, il croise un voilier qui va à contre-sens, parce qu’il utilise son moteur. « Pour servir Dieu, pour faire notre activité, pour aller au travail, pour faire nos études, bien souvent on doit mettre notre énergie, bien souvent on doit mettre son moteur », souligne-t-il. On se soucie d’avoir de l’essence pour continuer. Par cette attitude, nous ne somme plus sensibles au vent.



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Or, comme l’explique l’évangile de Jean (3, 8) : « Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit ». Pour l’entendre, il faut « hisser nos voiles », car le vent soufflera, on trouve du courage pour travailler, une personne vient t’aider, la Providence peut agir. On fait ce qu’il faut pour recevoir le vent. “Beaucoup de gens naviguent au moteur, et très peu naviguent à voiles”, regrette-t-il. L’oraison permet de le faire en se mettant à disposition de Dieu.

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