separateurCreated with Sketch.

Avent : “Trois semaines, c’est peu ! Alors on s’y met maintenant”

Church Priest Praying
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Gaëtan de Bodard - publié le 03/12/17
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Retrouvez chaque dimanche de l’Avent l’homélie de l’abbé Gaëtan de Bodard, curé des communautés paroissiales de Fresnay-sur-Sarthe, Oisseau-le-Petit et Sougé-le-Ganelon, dans la Sarthe.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Avez-vous remarqué, chers frères et sœurs, qu’il y a eu du changement depuis la semaine dernière et les semaines précédentes ? D’abord, la chasuble : violette pendant tout ce temps de l’Avent. Exit le vert du temps ordinaire ou le blanc festif. Pour l’Avent, les prêtres portent un violet lumineux, pas austère pour deux sous : avec l’Avent, nous venons d’entrer dans un temps d’attente, mais d’attente joyeuse, remplie d’espérance. Dans trois semaines – l’Avent ne peut pas être plus court ! – nous fêterons Noël, l’anniversaire de la Nativité du Sauveur. Du Ciel, Il est venu sur terre pour nous sauver. Il S’est fait homme pour nous racheter de l’emprise du démon. Quelle grâce : la lumière divine du Ciel qui vient se poser sur terre pour l’illuminer ! La lumière divine du Ciel qui vient surgir en nos âmes pour les illuminer ! C’est amusant d’ailleurs de voir que, depuis déjà deux semaines, les rues de notre France, pourtant si attachée à sa laïcité, sont illuminées de guirlandes qui sont le reflet de la Lumière de Bethléem. Ô pâle reflet, lumière bien synthétique qui jaillit seulement lorsqu’un employé municipal appuie sur le bouton. Mais ne boudons pas notre plaisir ! N’en déplaisent aux sectaires et laïcistes de tout poil, ces sapins, ces guirlandes rappellent qu’il y a 2 000 ans, le Sauveur est venu sur terre. Et que cet événement historique a changé la face du monde et le destin de l’homme à tout jamais.

Deuxième changement : le Notre Père. Cela fait plusieurs semaines que l’on en parle – même les medias s’y sont mis ! – des images avec la nouvelle version ont été distribuées. Mais à présent, on y va : « Le changement, c’est maintenant ! ». Je prédis toutefois que certains, entraînés par l’habitude, vont réciter machinalement « et ne nous soumets pas à la tentation »… Pourtant, le Seigneur nous invite, dans le passage d’Évangile entendu, à « prendre garde », à « rester éveillés », non ? Nous allons essayer de mettre en application Son exhortation.

Il va falloir, avec la grâce de Dieu, être efficace et mettre les bouchées doubles !

Revenons à l’Avent, voulez-vous ? Trois semaines de préparation, ça va être rapide. Il va falloir, avec la grâce de Dieu, être efficace et mettre les bouchées doubles ! Pourquoi ? Parce que nous n’avons que trois semaines, pour nous préparer à cet anniversaire. Et le risque est grand de nous concentrer principalement sur la dinde aux marrons, la décoration de la table et les cadeaux à offrir à chacun, oubliant le plus important : la préparation spirituelle de la Nativité. Je crains que la course aux cadeaux et la ripaille ne nous endorme et je ne voudrais pas que le Maître, à Son retour, nous trouve assoupis…

Évidemment, je ne vous dis pas de vivre Noël comme des ascètes, détachés de tout. Mais ne lâchons pas l’Essentiel ! Et l’Essentiel, c’est Jésus. Il n’y a que Jésus qui sauve. La dinde aux marrons et le gâteau aux trois chocolats, vous savez où ils vont terminer ? Et le dernier iPhone qui a coûté une blinde, dans deux ans, il sera obsolète. Jésus, Lui, est toujours actuel. Il n’est pas un effet de mode, une tendance, un truc fashion… Honnêtement, privilégiez la crèche, la prière à genoux devant cette scène réalisée avec ces petits santons : la crèche nous rappelle que Dieu a accompli la promesse faite à Adam et Eve et qu’Il S’est incarné en Jésus un soir du temps. La crèche, toute simple avec son âne et son bœuf, ses bergers qui débarquent avec troupeau et flûtiaux, réalise la supplication du prophète Isaïe : « Ah ! Si Tu déchirais les cieux, si Tu descendais, les montagnes seraient ébranlées devant Ta face. »

Sauf qu’entre la prière de l’homme et la volonté de Dieu, il y a parfois un abîme. Aucun tremblement de terre la nuit de la Nativité : le Roi des rois est venu, humble et discret, tout petit et fragile. Et le prophète de continuer : « Tu viens rencontrer celui qui pratique avec joie la justice, qui se souvient de Toi en suivant Tes chemins. » Mes frères, cette prière, vieille de plusieurs siècles est complètement actuelle : Jésus vient pour nous rencontrer, nous qui tâchons de vivre de Son enseignement de notre mieux, malgré notre faiblesse, nous qui Lui laissons de la place en notre vie, nous qui essayons de « tenir fermement jusqu’au bout », afin d’être « sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ », nous qui, finalement, voyons en cette fête de Noël autre chose que la fête de la consommation et de la table…

Trois semaines, mes frères, c’est peu ! Alors on s’y met maintenant ! D’abord en montant la crèche dès cet après-midi, si ce n’est déjà fait, pour avoir sous les yeux cette image si simple, qui nous rappelle que notre Dieu a accepté, a voulu, a choisi la simplicité, pour ne pas dire la pauvreté. Et la vraie joie, elle est là : ce bébé dans une mangeoire, entre Joseph et Marie, adoré par les pauvres bergers. Ensuite en s’arrêtant, tous les jours, devant la crèche : une petite prière en passant, un petit coup d’œil vers le Ciel, et puis le soir, en famille ou en solo, une prière plus longue d’action de grâce – « Merci Seigneur pour Votre Incarnation ! Merci d’être venu nous sauver ! » – de demande – « Seigneur, donnez-moi d’être un bon veilleur, accordez-moi d’être prêt le jour de Votre retour ! » – et puis, très simplement, un temps de silence pour qu’Il puisse vous parler, pour qu’Il puisse vous répondre. Bon et saint temps de l’Avent, court mais actif, bref mais intense, pour être fin prêts le 24 au soir !

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !