Tout comme la crèche, Noël ne s’imagine pas sans sapin décoré et illuminé. Mais d’où vient cette belle tradition ? Découvrez tout ce que signifie cette coutume qui prend racine dans l’Antiquité…L’image de l’arbre comme symbole de renouveau de la vie est un thème classique. Dans certains pays, il est même de tradition d’en planter un dans le jardin le jour de la naissance d’un enfant… Mais savez-vous depuis quand et pourquoi à Noël tout particulièrement, le sapin et l’épicéa trônent fièrement dans les rues et les maisons ?
Le sapin en hiver, une coutume païenne
Lors des Saturnales, à l’approche du solstice d’hiver, les Romains décoraient leurs maisons de branches de laurier, de buis ou d’olivier et laissaient allumées des lampes pour éloigner les démons et les Celtes. Ils avaient également coutume d’associer à chaque mois lunaire un arbre. Le mois de décembre était celui de l’épicéa, car cet « arbre de l’enfantement » avait été choisi pour célébrer la naissance du Soleil, qui a eu lieu un 24 décembre selon les Celtes.
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Le sapin illuminé à Noël, une légende gauloise
La coutume du sapin décoré remonterait-elle au missionnaire Saint Colomban, qui fonde en 590 le monastère de Luxeuil au pied des Vosges ? On raconte qu’un soir de Noël, il emmena quelques-uns de ses religieux jusqu’au sommet de la montagne au pied d’un grand sapin. Les moines accrochèrent à l’arbre leurs lanternes et leurs torches et dessinèrent une croix lumineuse au sommet, tandis que saint Colomban racontait les merveilles de la naissance de Jésus aux paysans accourus. Il en converti plusieurs, lançant ainsi la coutume d’installer chaque année des sapins illuminés…
Le sapin décoré, une tradition germanique
On trouve les premières traces écrites d’une décoration de sapin en 1510 à Riga, en Lettonie, où des marchands dansaient autour d’un arbre décoré de roses artificielles, avant de le brûler sur un bûcher. Mais quelques temps avant, en 1492, l’Œuvre Notre-Dame de Strasbourg, alors dans le saint Empire romain germanique, achète neuf sapins pour les neuf paroisses de la ville pour “accueillir la nouvelle année”. Et à Sélestat, en 1521, les gardes forestiers étaient rémunérés pour surveiller la coupe des sapins juste avant Noël.
La mondialisation des usages
En Europe, la tradition du sapin de Noël s’est généralisée à partir du XVIIIe et des habitudes de l’aristocratie. En 1738 que Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, aurait installé un sapin de Noël au château de Versailles.
Le prince Albert, époux de la reine Victoria, a introduit sur le sol britannique cette tradition provenant de sa Saxe natale en 1840. Cette même année, la princesse Hélène de Mecklembourg, duchesse d’Orléans, l’introduit à Paris, encouragé ensuite par l’impératrice Eugénie.
Enfin la tradition du sapin se généralisera grâce aux Alsaciens qui s’expatrient après la guerre de 1870.
Et si à l’origine, on trouvait des sapins de Noël surtout dans les familles protestantes qui lui préféraient cette décoration à la crèche des familles catholiques, le sapin est depuis devenu l’arbre de Noël universel…