Melissa Swyer est une ancienne athlète australienne qui a longtemps rêvé d’or olympique, avant d’y renoncer pour devenir religieuse canossienne.
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“Quand j’étais une petite fille, ma mère devait souvent me traîner jusqu’à la voiture pour m’emmener à l’église”, se souvient sœur Melissa Swyer. À l’époque, l’heure de la messe tombe mal. Elle a lieu pendant la diffusion de ses programmes de sports préférés : volley, cricket, tennis, et surtout athlétisme, discipline dans laquelle elle excelle.
Elle n’est pas la plus talentueuse de sa génération. Mais c’est une “bosseuse” qui s’entraîne sous la pluie et même le jour de Noël. Dans sa chambre d’adolescente, en lieu et place des affiches de rockstars, elle écrit ce slogan en grosses lettres : “Le deuxième est le premier des perdants”.
Et quand elle ne s’entraîne pas, elle étudie pour devenir professeur de sport. Un chemin de vie complété par une vie sociale bien remplie. Sauf qu’elle se ressent étrangement perdue et vide. Aujourd’hui elle assure : “Si on m’avait dit que je deviendrais sœur, j’aurais ri”
Une conversion en forme de sprint
Et pourtant, passée l’adolescence, elle recommence à aller à l’église, et s’engage comme laïque volontaire auprès de la congrégation des Filles de la Charité de Vérone dites aussi canossiennes. En 2000, on lui propose de partir pour une mission d’un mois en Afrique.
À 19 ans, Melissa Swyer est au milieu du gué. Car la date de ce volontariat mord sur celle des Jeux olympiques de Sydney 2000, et elle doit choisir entre ses deux passions. “Je me suis dit que j’avais encore des années pour accomplir des exploits sportifs. Ma vie en fut changée pour toujours”, se souvient-elle.
L’appel de ceux qui n’ont rien
En Tanzanie, elle rencontre les plus grandes misères, comme celle de Neema, qui fut abandonnée dans un panier par ses parents à la naissance. Au milieu de ses souffrances, elle demande à Melissa de l’amener avec elle en Australie “pour être ta servante, lacer tes chaussures et porter ton sac”. Tant de détresse met Melissa en colère contre Dieu… Elle Lui demande pourquoi Il ne fait rien pour cette fillette. “Dieu m’a répondu très clairement qu’il y avait quelque chose que je pouvais faire. Je pouvais mettre ma vie à son service”, se rappelle-t-elle.
Elle quitte les stades et entre chez les Filles de la Charité canossiennes. Pour sa famille, ses amis et ses coachs, c’est un coup de tonnerre dans un ciel bleu ! Cinq ans après, en 2005, elle prononce ses premiers vœux, renonçant à ses rêves d’or olympique.
L’Église a plus que jamais besoin de la jeunesse
Elle assure que sa vocation n’est pas un cas isolé : “Beaucoup de jeunes femmes ressentent la vocation, mais n’ont pas le courage d’essayer”, regrette-t-elle. Ses vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance l’ont rendue libre à l’égard des possessions terrestres, lui ont permis d’aimer sans mesure, et de montrer une confiance totale à l’égard de la volonté de Dieu. “On a qu’une vie, conclut-elle. J’emploie la mienne à répandre la Bonne nouvelle”.
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