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10 perles d’enfants qui vivent leur foi avec des mots bien à eux

FATHER OLIVIER BONNEWIJN KIDS
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La rédaction d'Aleteia - publié le 21/11/17
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Dans son livre Petits Mystiques, aux éditions de l’Emmanuel, le père Olivier Bonnewijn partage les “étincelles spirituelles” d’enfants, récoltées année après année. Drôles, touchants ou profonds, voici une sélection de bons mots enfantins, inspirés par Dieu et la foi.

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Créés par pur bonheur

Théodore, 7 ans : Pourquoi Dieu a-t-il créé beaucoup d’hommes ?
Son oncle, religieux : Quand on est à plusieurs, on est heureux. Dieu est heureux de nous créer pour que nous soyons heureux ensemble.
Théodore, les yeux tout joyeux : Ah… Dieu nous a créés… parce qu’Il est heureux !

Le mot de l’auteur : « Dieu est heureux », réalise soudain Théodore. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit débordent de béatitude. Voilà pourquoi Dieu crée. Logique de surabondance, de générosité et de gratuité ! Il s’agit d’une réponse simple à des philosophes comme Hegel selon lequel Dieu créerait parce qu’il lui manquerait quelque chose. « Creatio ex plenitudine ! »

Jésus rencontre sa mère

Une soeur consacrée interroge : Que dit Marie lorsqu’elle rencontre son fils Jésus sur le chemin de croix ?
Foulque, 8 ans : Elle lui a dit : « À dimanche ! »

Le mot de l’auteur : La Vierge Marie « ne savait-elle pas d’avance que Jésus devait mourir ? – Sans nul doute. N’espérait-elle pas qu’il ressusciterait aussitôt ? – Oui, assurément. Et malgré cela, elle souffrit de le voir crucifié ? – Oui, et violemment » (Bernard de Clairvaux). Marie et Jésus se sont soutenus l’un l’autre pour garder l’espérance de la résurrection dans la nuit très noire de la Passion.

Tout simplement

Adélaïde, 6 ans, durant la prière du soir en famille :
– Seigneur, si tu me vois à l’église dimanche prochain, je te montrerai mes nouvelles chaussures.

Le mot de l’auteur : Souvent, on entend dire : « Dieu est trop grand pour s’intéresser aux détails de ma vie. » Telle n’est pas l’expérience d’Adélaïde, fière de montrer ses nouvelles chaussures au Seigneur. Ce désir simple nourrit l’amitié profonde qu’elle entretient avec lui. Il anime sa prière qui doit certainement toucher Dieu en plein cœur.



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Une âme cristalline

Dehors, il fait noir. Ludovic, 4 ans et demi, arrête de jouer. Il fixe son regard sur la fenêtre du salon et y découvre son image. Son papa lui explique :
– Cela s’appelle un reflet.
– Ah ! C’est comme quand Jésus se voit dans mon cœur.

Le mot de l’auteur : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8). Ludovic voit Dieu dans son coeur d’enfant, ou plus précisément, il voit Jésus s’y voir. Quelle limpidité cristalline pour percevoir une telle vérité et exprimer celle-ci en quelques mots ! Quelle grâce d’illumination intérieure !

Au creux du lit

Un soir, Thomas, 5 ans, demande à son papa :
– Papa, pourquoi Jésus ne répond pas quand on prie ?
– Il répond, mais pas toujours comme on s’y attend. Essaye d’être attentif et tu verras. Bonne nuit, mon chéri.
Le lendemain matin, au réveil, Thomas s’exclame tout radieux :
– Papa, j’ai prié en m’endormant et Jésus m’a répondu.
– Ah oui ! comment ?
– En donnant du silence dans mon cœur.

Le mot de l’auteur :  « Rien n’est beau comme un enfant qui s’endort en faisant sa prière, dit Dieu.
Je vous le dis, rien n’est aussi beau dans le monde.
Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau dans le monde.
Et pourtant j’en ai vu des beautés dans le monde.
Et je m’y connais. Ma création regorge de beautés.
Ma création regorge de merveilles. » (Charles Péguy)


MAINS TENANT UN COEUR
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Partage de larmes

Un prêtre : Que s’est-il passé durant l’adoration de Jésus-Eucharistie ?
Étienne, 12 ans, un peu gêné : J’ai… J’ai pleuré…
– Quelque chose ne va pas ? Tu es triste ?
– J’ai voulu consoler Jésus… en pleurant avec lui.

Le mot de l’auteur :  Étienne a été profondément touché par la détresse de Jésus au jardin des Oliviers. Il a trouvé un moyen bouleversant pour le rejoindre dans sa tristesse et le consoler un peu. Comme le dit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, « en versant des larmes, on essuie les siennes ».

Bizarre

Corentin, 8 ans : Mon père, pourquoi êtes-vous devenu prêtre ?
– Un jour, quand j’avais 11 ans, Jésus m’a demandé : « Veux-tu être prêtre ? » Il m’a « parlé » dans le silence, avec beaucoup de douceur et de force.
Corentin, très sérieux : Tiens, c’est bizarre ! Moi, il ne m’a pas encore demandé d’être directeur de zoo.

Le mot de l’auteur :  Dieu demande-t-il « en direct » à telle ou telle personne de devenir directeur de zoo, pompier, infirmière, technicien… ? Je ne le pense pas. Il laisse à chacun le soin d’imaginer le métier qu’il désire faire plus tard. En revanche, il appelle tout baptisé à devenir saint et à élaborer avec lui ses projets d’avenir. « En Père infiniment bon, Dieu a préparé de toute Éternité une mission pour chaque âme ; à nous de nous laisser prendre, de nous donner quand Il nous appelle, et non de nous imposer. » (Marthe Robin) De son côté, le sacerdoce – comme la vie consacrée – n’est pas vraiment un « métier », mais une vocation particulière qui requiert un appel très particulier de la part du Seigneur et de son Église.

Ah bon !

Xénia, 10 ans : Mon père, ma copine, elle m’a dit qu’elle voulait devenir une sainte !
– Magnifique ! Et toi ?
– Moi ? Euh moi… archéologue !
– Magnifique ! Sais-tu que tu peux devenir à la fois archéologue et sainte ?
Xénia, ouvrant de grands yeux : Ah bon… ! Chouette alors !

Le mot de l’auteur : « Pour être saints, il ne faut pas obligatoirement être évêques, prêtres ou religieux. […] La sainteté n’est pas seulement réservée à ceux qui ont la possibilité de se détacher des tâches quotidiennes pour se consacrer seulement à la prière. » Par exemple, si « le soir, ton fils ou ta fille te demande de discuter de ses problèmes, et que tu te sens fatigué, que tu n’as pas envie de l’écouter, au contraire, assieds-toi, prends le temps de l’écouter, et en l’écoutant tu auras fait un pas vers la sainteté. » (Pape François)


PETITE FILLE PRIANT AU CIMETIERE
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Vivre

Tanguy, 13 ans, dit à son papa, quelques jours avant de mourir :
Papa, il n’y a pas deux vies, il n’y en a qu’une. La mort, c’est juste une marche.

Le mot de l’auteur : « “Vie éternelle” signifie la vie elle-même, la vraie vie, qui peut être vécue aussi dans le temps et qui ensuite ne s’achève pas par la mort physique. […] L’homme a trouvé la vie quand il s’attache à celui qui est lui-même la vie. Alors beaucoup de choses peuvent être détruites en lui. La mort peut l’enlever de la biosphère, mais la vie qui la transcende, la vraie vie, celle-là demeure. » (Benoît XVI)

Secret d’amour

Un prêtre : Pourquoi veux-tu faire ta première communion ?
Thomas, 7 ans, avec un humble sourire : Parce que Jésus et moi, on s’aime !
Le mot de l’auteur : « En France, on critique durement la Communion précoce que nous avons décrétée, mais nous disons que grâce à elle, il y aura des saints parmi les enfants et vous le verrez. » (Le pape Pie X à l’évêque de Valence, au début du xxe siècle).

À propos :

Olivier Bonnewijn propose dans Petits Mystiques, étincelles spirituelles, un recueil de mots spirituels d’enfants, frais et spontanés. À travers huit thèmes, comme “Dieu, qui es-tu”, “Les pouvoirs du pardon” ou encore “Au cœur de l’Évangile”, le prêtre, également professeur à l’Institut d’études théologiques de Bruxelles, montre une facette touchante et parfois étonnante de maturité de ces enfants, qui vivent leur foi avec un regard bien à eux. Chaque “perle” est accompagnée d’un commentaire de l’auteur, pour éclairer ces pensées savoureuses…

Petits Mystiques, éditions Emmanuel

Éditions Emmanuel
Petits Mystiques d'Olivier Bonnewijn, 12 euros, Éditions Emmanuel.
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