À Cassel, en Allemagne, un couple a souhaité prénommer son enfant Lucifer. Estimant que ce choix pouvait porter préjudice à l’enfant, Lucifer étant un des noms du diable, les services de la mairie ont porté l’affaire en justice.
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Est-ce donner un prénom diabolique à son enfant que de le prénommer Lucifer ? Le tribunal de Cassel, dans le Land de Hesse, en Allemagne, ne s’est pas prononcé sur le fond, mais il y a vu malice dans la démarche du couple. Et il l’a convaincu de ne pas donner ce prénom à leur bébé. Les parents se sont finalement résolu à l’appeler Lucian, un prénom qui a une étymologie proche : la lumière.
La figure d’un roi mythique adversaire d’Israël
Dans un article publié sur le site de la conférence épiscopale allemande, Frauke Rüdebusch, de la Société pour la langue allemande (Gesellschaft für deutsche Sprache), explique qu’il n’y a pas d’interdiction générale sur les prénoms en Allemagne : « Il y a des directives, mais pas de lois ». Et il se trouve qu’aujourd’hui le nom de Lucifer est utilisé pour désigner le diable. Rien de très engageant, même dans une Europe sécularisée.
Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Quand on évoque Lucifer, il s’agit dans la Bible d’un roi de Babylone, un roi mythique, ennemi d’Israël. Lucifer est une manière de le dénommer. Son nom, littéralement « astre brillant, fils de l’aurore » fut traduit par saint Jérôme dans la Vulgate, la traduction traditionnelle latine, en Lucifer. On peut voir ainsi dans le texte d’Isaïe, chapitre 14, qu’il ne s’agit pas exactement de Satan, mais plutôt de l’incarnation d’un ennemi de Dieu :
« Le jour où le Seigneur t’aura fait reposer, après tant de peines et de tourments, après le dur esclavage qui fut le tien, tu entonneras cette chanson contre le roi de Babylone, tu diras : “Comment ! Il est fini, l’oppresseur ! Elle est finie, la dictature !” (…) Tous, ils prennent la parole et te disent : “Toi aussi, comme nous, te voilà sans force, devenu pareil à nous.” Elle est jetée aux enfers, ta majesté, avec la musique de tes harpes. Tu as pour couche la vermine, et des vers pour te couvrir. Comment ! Tu es tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es renversé à terre, toi qui faisais ployer les nations, (…) , ils s’interrogent sur toi : “Est-ce bien l’homme qui faisait trembler la terre, qui ébranlait les royaumes, changeait le monde en désert, et rasait les villes sans renvoyer le prisonnier dans sa maison ?” » (Is 14, 3-17)
Le refus du prénom Lucifer démontre que la symbolique chrétienne garde une grande force dans le prénom des enfants. Une raison de plus pour les tourner vers de beaux exemples, ces saints qui ont vécu le cœur tourné vers Dieu et qui illustre la joie immense des bienheureux que comble l’amour de Dieu, comme l’évoquait dernièrement un article d’Aleteia.
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