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Quand des religieuses fabriquaient des reliquaires à mettre dans son salon

Reliquaire JP Gobillot : Bouquet, Clarisses du Puy en Velay, fin XVIIe siècle, os, papier, tissu, carton, verre, bois. 47 x 45 x 10 cm.

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Caroline Becker - publié le 10/11/17
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À l’occasion de ses 20 ans, l’association “Trésors de ferveur”, qui possède la plus importante collection de reliquaires domestiques, présente 200 pièces au musée du Hiéron à Paray-le-Monial.

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Créée en 1997, l’association, basée à Chalon-sur-Saône, s’applique à collecter, sauvegarder, restaurer et enrichir les connaissances sur des objets de piété à usage domestique. Un travail exceptionnel qui permet aujourd’hui à l’association de pouvoir se féliciter de posséder une collection considérable. Réalisés principalement entre le XVIIe siècle et la Révolution française, ces objets de piété ont perduré — dans une moindre mesure — jusqu’au XIXe siècle.

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Salle d’exposition.

Pourquoi ces objets de dévotion ?

Lors du Concile de Trente, l’Église recommande le culte des reliques et des exercices de piété grâce au support des images. Ainsi, de nombreux fidèles commandent des objets de dévotion pour se livrer à une piété quotidienne. L’engouement pour les reliques — surtout après la contre-réforme — et l’arrivée en grand nombre de celles-ci en France, suite à la découverte des catacombes de Rome, amènent les religieuses à créer des petits tableaux-reliquaires. Les reliques — composées principalement de fragments d’os, de bouts de tissu ayant appartenu à un saint, ou de bouts de bois — sont fournies par les religieuses (qui possèdent une réserve de reliques scellées dans des boîtes) ou directement par les propriétaires. Les religieuses fabriquent un tableau-reliquaire selon le souhait des commanditaires et apposent une petite étiquette en papier qui précise le nom du saint ou la provenance du fragment.

Une technique digne d’un orfèvre

D’une précision incroyable, ces tableaux-reliquaires témoignent du savoir-faire des religieuses. La finesse de certaines compositions donnent l’impression de voir des fils de métal dorés ou argentés. Il n’en est rien. Il s’agit en fait… de papier roulé ! La technique consiste à découper des bandes de papier, colorées ou dorées, puis de les rouler et les plisser pour les coller sur un carton déjà agrémenté d’un tissu. Pendant presque deux siècles, tous les foyers catholiques veulent posséder un de ces objets, disposé dans une alcôve intime, un oratoire privé ou bien ostensiblement dans un salon. À la Révolution française, ils tombent en désuétude. Beaucoup sont cachés, d’autres détruits. Les fabrications persistent tout de même au XIXe siècle mais sans le même engouement que lors des siècles précédents.

C’est grâce à des passionnés qu’il est possible, aujourd’hui, de redécouvrir ces objets longtemps dédaignés et oubliés. En plus de leurs qualités artistiques, ils permettent de mieux appréhender ces dévotions domestiques particulières, aujourd’hui disparues. À noter, qu’à partir du 15 novembre l’exposition s’enrichie de nouvelles pièces autour de la thématique de Noël.

Cliquez sur la 1ère image pour découvrir le diaporama :

Informations :

Musée du Héron à Paray-le-Monial
Reliquaires à papiers roulés des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles
Du 10 juillet au 31 décembre 2017

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