À un moment où la résurgence des mouvements islamiques radicaux menace l’unité nationale, les catholiques présentent aux musulmans leur nouveau chapelet, symbole de leur désir profond de protéger les vertus fondatrices de la nation.
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Le rosaire, la prière mariale par excellence. Il est aujourd’hui en Indonésie « un soutien à l’unité nationale et à l’harmonie interreligieuse », assure l’archevêque de Djakarta, Mgr Ignazio Suharyo. Unité et harmonie symbolisées par un chapelet spécial blanc et rouge – des couleurs du drapeau indonésien – que les catholiques ont inventé pour exprimer tout leur amour pour le pays et leur volonté de contribuer sincèrement à l’entente sociale et religieuse entre les habitants de la république. Le blanc rappelle la sainteté et la sacralité, l’amour pur et sincère envers Dieu. Le rouge symbolise la volonté de défendre avec amour la vérité basée sur la foi. Au bout du chapelet, la « médaille de la miséricorde » et le logo de l’archidiocèse de Djakarta.
Le rosaire apprécié par les musulmans
Récité avec ferveur au cours des mois d’octobre et de mai, ce chapelet rappelle aux fidèles qu’il leur faut être à 100% catholiques et à 100% Indonésiens. Il a été inauguré le 1er mai 2016 pour l’unité de la nation en la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption et donné aux 65 paroisses de la ville de Djakarta.
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La prière du rosaire étant également appréciée par les musulmans, qui représentent 80% de la population. Fin octobre, Mgr Suharyo a rencontré le président du Réseau asiatique musulman d’action (AMAN Indonésie), l’ancien recteur de l’université islamique indonésienne, le professeur Azyumardi Azra, le fondateur de l’Institut Shafii Maarif et l’ancien président de l’organisation islamique Muhammadiyah. Tous ont “pris avec respect et vénération le chapelet” dans leurs mains, rapporte l’agence Fides, et écouté avec grande attention les explications de l’archevêque. En toile de fond de cette rencontre, les trois idéaux du “serment de la jeunesse” prononcé le 28 octobre 1928 par des étudiants de différentes religions, qui constitua la première déclaration formelle d’un projet de nation indonésienne : “Une patrie, une nation et une seule langue”.
Contribution sincère
En ce moment historique, marqué par une résurgence des mouvements islamiques radicaux qui entendent briser la nation, chaque famille catholique, association ou communauté, est invitée à prier le chapelet sans modération pour sauvegarder leur unité. La commission liturgique de l’archidiocèse, auteur de l’initiative, insiste sur l’engagement de l’archidiocèse en faveur du renforcement de l’amour de la nation parmi les fidèles et de leur contribution sincère à l’unité et à l’harmonie sociale et religieuse.
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