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C’est prouvé, l’amitié booste notre mémoire !

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Morgane Macé - publié le 08/11/17
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L’amitié, c’est bon pour la mémoire ! En effet, d’après une récente étude de l’Université Northwestern de Chicago, entretenir un réseau d’amitiés proches et solides peut ralentir le processus de dégradation de celle-ci.

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Et si l’âge de notre cerveau dépendait en partie de nos amis ? Le cercle social est en tous cas un facteur à ne pas négliger, d’après une étude nord-américaine qui a mesuré le niveau de bien-être de personnes de 80 ans et plus, aux capacités cognitives supérieures à la moyenne de leur tranche d’âge.

Que montre l’étude sur l’amitié et la mémoire ?

Financée par les Instituts nationaux américains de la santé, des troubles neurologiques et du vieillissement, plusieurs chercheurs ont travaillé sur cette étude.

« L’étude soutient la théorie selon laquelle le maintien d’un réseau social solide est lié à un déclin cognitif plus lent » explique Emily Rogalski, professeur associé au Centre de neurologie cognitive et de la maladie d’Alzheimer de Northwestern (CNADC). Les personnes de 80 ans et plus ayant participé à celle-ci, ont des capacités cognitives équivalentes aux personnes de 50 et 60 ans, et ont déclaré que leurs relations amicales sont de meilleure qualité que leurs pairs au même âge. La corrélation entre amitié et bonne santé mentale semble donc bien établie par cette étude qui serait la première à s’intéresser de plus près aux relations sociales des “super-seniors”.


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Comment mesurer le niveau de bien-être ?

Le climat chaleureux qu’apportent les relations amicales, et le sentiment de confiance qu’elles génèrent forment des facteurs de bien-être qui sont liés au bon fonctionnement de notre cerveau. L’étude se présente sous forme de 42 questions posées aux participants, déterminées en fonction de l’échelle de bien être psychologique de Ryff. Cette méthode est en effet largement reconnue par les psychologues, pour déterminer le niveau général de bien-être d’une personne.

Celle-ci prend en compte six aspects déterminants : l’autonomie, les relations positives avec les autres, la maîtrise de l’environnement, la croissance personnelle, le but dans la vie et l’acceptation de soi. Le résultat du groupe de 31 super-seniors interrogés, aux capacités cognitives plus performantes que la moyenne fut de 40 points, contre 36 points pour les 19 personnes du même âge, dotées de capacités cognitives moyennes. « Une différence significative », d’après Emily Rogalski, qui s’observe exclusivement sur cet aspect du cercle social.

« Cette découverte est décisive pour comprendre les facteurs qui permettent de préserver les capacités cognitives, à un âge avancé, surtout en ce qui concerne les facteurs modifiables » explique Amanda Cook, doctorante en neuropsychologie clinique, au laboratoire Rogalski et Sandra Weintraub.


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Une piste pour prévenir de la maladie d’Alzheimer

« Il ne s’agit pas de dire que si vous avez un cercle social développé, vous ne serez jamais atteint de la maladie d’Alzheimer ; les choses ne sont pas aussi simples » explique Emily Rogalski, « mais s’il y a une liste de recommandations saines, comme manger diététique ou ne pas fumer, le développement des relations amicales doit figurer parmi elles. En effet, si aucun de ces conseils ne se suffisent à eux-mêmes pour se prémunir contre cette maladie, ils restent très importants».

Une autre étude publiée en avril 2017, menée par le Centre de neurologie cognitive et de maladie d’Alzheimer (CNADC) de la même université, avait révélé que le cerveau des personnes très âgées dont le fonctionnement cérébral est supérieur à la moyenne, se rétrécie plus lentement que celui des personnes dotées de capacités correspondant à la norme. Ceci tend à montrer que le déclin cognitif qui entraîne la démence n’est donc pas inévitable.

D’autres recherches ont en outre rapporté un déclin de relations sociales chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, et de troubles cognitifs (MCI) ; autant de résultats convergents avec la récente étude. Le bien-être des personnes âgées contribue donc à réduire le risque de démence, formant un espoir contre la fatalité héréditaire de la maladie.


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