La photo d’un couple de sans-abri, diffusé sur les réseaux sociaux, a permis de les aider à sortir de la rue.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Voilà un “usage positif et non superficiel” des réseaux sociaux, souvent préconisé par le pape François et avant lui Benoît XVI. Le souverain pontife et le Pape émérite avaient décelé très vite en eux “une belle opportunité” pour “renforcer les liens humains” et “nourrir l’entraide sociale”. En postant le 28 octobre dernier une photo d’un couple de sans-abri sur Twitter, pour demander qu’on vienne à leur aide, la journaliste Chloé Safra était loin d’imaginer qu’elle soulèverait un tel mouvement de “petits gestes”. En deux jours, son tweet a été partagé plus de 22000 fois, et aimé plus de 7000 fois. Mais surtout, rapporte Huffpost, tant de personnes se sont manifestées pour aider ces deux personnes, en proposant des couvertures, des petits boulots, et même un logement décent.
Une somme de petits gestes
“Je ne ne connais pas la personne qui a pris la photo”, explique la journaliste. Sa belle-sœur, qui l’a vue sur le groupe Facebook Wanted Community Paris, première communauté d’entraide su Facebook en France, l’avait partagée. Elle a fait de même en la postant sur Twitter. “J’ai été surprise par l’énormité de la réaction en chaîne”, s’étonne-t-elle. Ce couple de sans-abri vit dans une cabane sur les bords de Seine, dans le Val-de-Marne. Plusieurs personnes sont venues leur apporter des couvertures, leur proposer des petits boulots et même un logement dans lequel ils devraient se trouver maintenant. “C’est la somme de tous ces petits gestes qui les a aidés”, assure la journaliste qui a de son coté ouvert une cagnotte pour récolter de l’argent pour le couple. Chloé Safra est convaincue que beaucoup d’internautes ont vu en ces deux sans-abri, l’image de “simples parents, ou grands-parents” qui pourraient être les leurs.
Une solidarité renouvelée
“N’aimons pas en paroles, mais par des actes”, exhortait le pape François dans son message pour la première journée mondiale des pauvres, en juin dernier. Une invitation qui va justement dans ce sens-là et à laquelle cette belle action de solidarité semble répondre : “Sortir de l’indifférence, des certitudes et des conforts qui sont souvent les lieux privilégiés d’une culture nantie” pour “tendre la main aux pauvres, aux faibles, aux hommes et aux femmes dont la dignité est trop souvent bafouée”, encourage le Saint-Père dès qu’il en a l’occasion.
Lire aussi :
Pape François : “Tendre la main aux pauvres, un impératif dont aucun chrétien ne peut faire abstraction”
Promouvoir une nouvelle vision de la vie et de la société, en reconnaissant que la pauvreté représente aussi une valeur, “une vocation à suivre Jésus pauvre”, c’est ce que souhaite l’Eglise en ce nouveau millénaire. Le Pape l’a rappelé à la messe de clôture du jubilé pour les pauvres et les exclus, fin novembre 2016 à Rome, ne cachant pas son espoir d’un sursaut des consciences face à ce qui constitue pour lui la plus “tragique des contradictions” de notre temps : “Plus augmentent le progrès et les possibilités, plus il y a de gens qui ne peuvent y accéder” et se retrouvent dans la rue. Il n’y a plus qu’à espérer que l’histoire de ce couple, aidé grâce à “tant de petits gestes” sur les réseaux sociaux, serve d’exemple pour tant d’autres actions car, comme a déclaré la journaliste, “plein d’autres gens méritent une telle aide”.
Lire aussi :
Ex-trader athée, il rencontre Dieu dans le visage des pauvres