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Six conseils pour faire de la gratitude un art de vivre au quotidien

PRAYING WOMAN
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Mathilde de Robien - publié le 05/11/17 - mis à jour le 05/12/22
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Le Père Pascal Ide, docteur en médecine, en philosophie et en théologie, explore le concept de gratitude dans son ouvrage Puissance de la gratitude (ed. Emmanuel). Il livre à Aleteia les étapes à mettre en pratique pour faire de la gratitude un nouvel art de vivre.

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Les recherches en psychologie ont prouvé que la pratique de la gratitude engendrait une multitude de bienfaits, aussi bien sur la personne que sur ses relations à autrui. Bienfaits sur le corps, le psychisme, l’esprit, sur la relation à l’autre, et sur la relation à Dieu.

La gratitude est généralement définie comme la réponse à un bienfait. Dans son ouvrage Puissance de la gratitude (ed. Emmanuel), père Pascal Ide va plus loin, et distingue trois phases successives et inhérentes à la gratitude. La phase cognitive consiste à reconnaître un don gratuit. La phase affective : être touché émotionnellement par ce don. Et la phase active, poser un acte en retour. Alors comment, concrètement, pratiquer la gratitude ? Voici la démarche proposée par le père Pascal Ide.

1Reconnaissez un bienfait reçu dans la journée

Cela peut être une parole bienveillante, un service rendu, la beauté d’un paysage, le goût d’un aliment, etc. Ce travail de reconnaissance est rendu difficile par la société d’hyperconsommation dans laquelle nous vivons et qui a tendance à gommer la réalité des choses pour n’en extraire que le plaisir qu’elles procurent. Que ce soit avec la nourriture, les objets matériels, la culture, ou même dans les relations à l’autre, la loi de l’hyperconsommation : "je prends, je consomme, je jette" prédomine.

L’auteur nous invite à passer de la consommation à la contemplation, à être pleinement présents et attentifs aux autres et aux choses. Plusieurs méthodes peuvent nous y aider, la méthode Vittoz, l’horathérapie ou encore la méditation en pleine conscience. Cela passe, par exemple, par prendre le temps de mastiquer votre repas, manger sans faire autre chose, pour être attentif à l'aliment, l'accueillir pour ce qu'il vous apporte.

2Prenez conscience de la gratuité du bienfait

Reconnaître un bien ne suffit pas à faire naître la gratitude, encore faut-il y discerner un don gratuit. Rebecca Shankland, chercheuse à l’université de Grenoble, affirme, dans Les pouvoirs de la gratitude (ed. Odile Jacob) : "Plus on perçoit la gratuité du geste, plus cela augmente le sentiment de gratitude".

Face à un même bienfait désintéressé, certains ressentent de la joie, d’autres un sentiment d’inconfort associé à une dette envers le donateur, d’autres de l’humiliation (de ne pas être autonome par exemple), d’autres encore de la méfiance ("S’il m’invite, il a sûrement quelque chose à me demander !"). Or pour aller vers la vraie joie, soyons conscients que certains bienfaits sont gratuits, sans nulle obligation de retour. Cela induit d’être capable d’empathie, pour reconnaître un don, et d’humilité, pour le recevoir.

3Détaillez ce don gratuit

Pour le reconnaître et s’en émerveiller, attardez-vous sur le bienfait. Décrivez-en au moins cinq caractéristiques concrètes. Renouvelez votre regard. L’auteur témoigne :

"En quelques 8000 trajets accomplis pendant 13 ans, mon émerveillement ne s’est jamais émoussé. J’avais même adopté un rituel. Au lieu de mécaniquement balayer le paysage du regard, je baissais les yeux avant de déboucher sur la via della Conciliazione, puis je les levais doucement et détaillais la vue, comme si la basilique séculaire et son dôme légendaire s’offraient à moi pour la première fois."

4Goûtez la paix et la joie, voire l’amour, que cette description du don éveille en vous

"Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme perverse. C’est d’avoir une âme habituée", écrit Charles Peguy. L’émerveillement ne s’émousse pas avec le temps, à condition d’apprendre à rendre grâce. Prenons l’exemple des relations conjugales.

"Si chaque conjoint pouvait prendre la peine de noter toutes les attentions, tous les efforts que l’autre accomplit chaque semaine pour le bien commun, notre regard changerait" (Hugues Dollié, Femmes, aimez vos maris).

5Sentez monter en vous le désir de faire de même

Suite à la réception d’un bienfait, a été étudié ce désir de donner en retour, soit à la personne qui a fait don du bienfait, soit à une autre personne. Cette générosité spontanée semble être une loi intérieure qui structure notre être. Elle est à l’origine de comportements altruistes. "La gratitude, écrit Rebecca Shankland, va plus loin que la simple réciprocité du geste, elle génère une émotion agréable qui nous donne envie à notre tour de venir en aide à d’autres, même des personnes qui ne nous ont rien apporté et que nous ne reverrons peut-être jamais." C’est la cascade du don.

kobieta dziękuje Bogu uśmiechając się i kładąc rękę na sercu

6Posez cet acte comme une libre réponse d’amour

Envers autrui, c’est répondre à un bienfait par pure gratitude, sans recherche d’un don en retour, mais par surabondance du bienfait premier que vous avez reçu et reconnu. L’auteur donne en exemple cette scène marquante qui se déroule dans un restaurant de Philadelphie :

"Deux amis viennent de déjeuner. Au moment de payer l’addition, la serveuse leur annonce qu’un couple qui vient juste de sortir l’a déjà réglée. Stupéfaction des amis qui, touchés par ce témoignage de générosité, décident de faire de même pour d’autres clients d’une autre table. Lynn Willard, l’une des serveuses, témoigne de cette épidémie de générosité, les larmes aux yeux : "Cela a continué" pendant les cinq heures qui ont suivi. D’ailleurs, non seulement les personnes payaient pour d’autres, mais elles ne s’inquiétaient pas du prix et ajoutaient souvent un généreux pourboire !"

Envers Dieu : c’est l’action de grâce, que le Père Patrice Mekana, curé d’Ermont, définit comme "une attitude de reconnaissance envers Dieu, venant du cœur et exprimé en paroles ou en actions. Elle est l’expression de la gratitude de l’homme à l’égard de Dieu qui lui a donné la vie, l’a guéri, l’a sauvé...".

Puissance de la gratitude (ed. Emmanuel) Pascal Ide, 2017, 19€.
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