Les hospices commencent à apparaître en Occident avec l’essor du christianisme, à la fin de l’antiquité tardive. Ils auront plusieurs vocations comme lieux d’accueil pour les vagabonds, mais aussi des édifices accueillant les malades ou encore des haltes pour pèlerins.
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L’hospice révélateur de charité
L’hospice est l’ancêtre de l’hôpital dont il a la même étymologie latine, hospes qui signifie “hôte”. C’est au VIe siècle que les évêques vont mettre en place ce qui deviendra une première forme de réseau hospitalier. Puis les moines bénédictins prendront la relève trois siècles plus tard pour remplir une de leur vocation qui est l’accueil des hôtes et par là même, la charité. Au cours des âges, de nombreux ordres religieux hospitaliers ou mendiants verront le jour et établiront à leur tour des hospices et des hôtels-Dieu qui deviendront plus tard des hôpitaux.
Jamais d’implantation au hasard
En France, le patrimoine recèle quelques spécimens de ces hospices sans pour autant qu’existe une forme architecturale spécifique. Cependant, deux constantes apparaissent fréquemment, l’une dans leur situation géographique puisqu’ils sont le plus souvent édifiés à proximité directe de voies de circulation et de cours d’eau, tout à la fois pour pouvoir accueillir le plus grand nombre, facilement laver les linges et évacuer les eaux usées. Et l’autre met en évidence que les salles des malades et la chapelle sont habituellement dans une proximité immédiate.
Les hospices se visitent
Qu’ils appartiennent à des ordres religieux, comme en Suisse avec les hospices du Grand Saint-Bernard ou du Simplon, ou bien qu’ils furent fondés par de riches particuliers et gérés par la suite par des municipalités comme les Hospices Civils de Beaune – conservés de manière admirable depuis le XVe siècle – ou encore ceux de Lyon, devenus le deuxième centre hospitalier universitaire de France : ces édifices accueillent toujours du public.
Lieux d’oenotourisme
Comme un certain nombre d’entre eux accueillaient les pèlerins, il fallait des caves pour stocker du vin, c’est une des raisons pour lesquelles les Hospices de Beaune et Strasbourg entre autres, sont devenus des lieux incontournables pour les amateurs des vins de Bourgogne et d’Alsace.
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