L’affaire en rappelle une autre survenue en 2012, en Espagne. L’église de Saint-Pierre-de-Buzet (Lot-et-Garonne) abrite en son sein un Christ en croix, dont la restauration, opérée au début du XXe siècle, a viré au fiasco artistique.
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Pour comprendre cette histoire incroyable, un rappel s’impose. A l’amorce du siècle dernier, l’évêque d’Agen avait choisi cette modeste cure pour y envoyer tour à tour ses prêtres auteurs d’« écarts » non-tolérés de sa part. C’est ainsi qu’un premier prêtre possédant une automobile, puis qu’un deuxième ayant fait succès en mettant au point une notion capillaire soignant le cuir chevelu, furent invités à se retirer à Saint-Pierre-de-Buzet pour méditer sur les péchés qu’on leur attribuait.
Un jour, ce fut au tour d’un nouveau prêtre d’investir les lieux avec sa nièce. Dans ce petit village, la jeune femme peinait à trouver des activités susceptibles d’occuper ses journées. Parmi le mobilier de l’église, un édifice du XIIe siècle de style roman, elle finit par dénicher une toile haute de 2 mètres et large d’1m50. L’œuvre représentait un Christ en croix, la Sainte-Vierge et Marie-Madeleine se tenant à ses pieds.
Recouvert de Rimmel
L’imposant tableau présentait alors une importante dégradation occasionnée par un taux d’humidité excessif. Alors, la jeune femme entreprit une restauration très personnelle. Et c’est ainsi que le visage détérioré de la Vierge Marie se retrouva grossièrement recouvert de… Rimmel, censé amplifier le chagrin qu’elle exprimait dans la version originale de l’œuvre.
Cecilia Gimenez, une octogénaire espagnole, avait été la cible d’une vague de moqueries en août 2012 pour sa restauration totalement ratée du Christ apparaissant sur la toile Ecce Homo de la petite église Santuario de Misericordia, à Borja, peinte par l’artiste local Elias Garcia Martinez. Son portrait raté avait tout de même attiré quelque 57 000 visiteurs en un an, tous curieux de découvrir le tableau.