Dieu, Lui, a le contrôle et il nous revient donc de lui faire confiance. Lâchons-prise, nous avons tout à y gagner…
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Nous avons toutes essayé d’avoir le contrôle sur ce qui nous entoure, que ce soit au travail, sur nos émotions ou avec nos enfants… Mais à force de vouloir tout contrôler, nous perdons notre énergie et nous créons des tensions inutiles avec notre entourage. La bonne nouvelle ? Le lâcher prise s’apprend ! Voici 5 conseils pour le mettre en pratique.
Le contrôle : ce mal si commun
Auteure de Control Girl (ouvrage non traduit en français, proposant des leçons enseignées par 7 femmes de la Bible pour diminuer le poids du contrôle), Shannon Popkin a avoué que le simple fait d’avoir écrit un livre sur ce sujet ne lui a pas totalement appris à lâcher-prise.
Elle raconte qu’alors qu’elle et son mari rendaient visite à leur fille, elle n’a pu s’empêcher de remarquer le pull que son mari avait choisi de mettre pour aller déjeuner en famille. Le même pull qu’il avait porté la veille en randonnée. « Tu ne vas pas remettre ce pull ? », lui a-t-elle demandé, sans pouvoir cacher le dégout dans sa voix. Elle craignait que le pull “ne sente pas le frais”. “En plus, je voulais que l’on soit bien habillés pour notre fille, et j’avais imaginé qu’il porterait autre chose », a-t-elle admis. Quand son mari lui a dit qu’il n’avait rien emporté d’autre, elle a dû faire un choix : tenir sa langue ou refermer son « stylo rouge intérieur ».
« Allais-je tirer le meilleur parti possible d’une situation que je ne pouvais pas contrôler et lui demander poliment d’emporter de plus beaux vêtements la prochaine fois ? Allais-je m’excuser de lui avoir parlé d’une manière légèrement irrespectueuse ? Ou allais-je insister pour qu’il aille acheter une chemise sur le champ, me plaindre qu’il ne porte jamais les vêtements que j’aimerais qu’il porte et fustiger son style ? ». Finalement, elle a choisi la dernière option, créant une tension qui a duré bien après l’heure du déjeuner…
Lâcher prise et faire confiance à Dieu pour trouver la paix
On est toutes passées par là et on s’en veut à chaque fois. Mais on n’est pas les seules. En effet, le psychologue Elliot D. Cohen affirme, dans Psychology Today, que la perte de contrôle est “’une des peurs les plus répandues”. D’après lui, cette peur vient du fait que “si l’on ne parvient pas à contrôler les conséquences des événements, alors on craint que quelque chose de terrible puisse arriver”.
Et pour les obsédés chroniques du contrôle, quelque chose de terrible arrive réellement. “Les personnes qui souffrent de manière chronique de la peur de perdre le contrôle vivent constamment dans un état de stress élevé, avec de brèves périodes de repos insatisfaisantes”, écrit le psychologue.
C’est peut-être la raison pour laquelle Shannon Popkin qualifie ces problèmes de contrôle (y compris, notamment, le fait d’essayer d’imposer à un adulte une manière de s’habiller) de “piège”. Elle explique que l’on peut réussir à se convaincre que notre bonheur dépend de quelque chose “d’aussi insignifiant qu’une chemise, et cela dépend de nous de faire en sorte que la situation “ne tourne pas mal””. Shannon Popkin est d’accord avec le psychologue et ajoute que “toutefois, je ne ressens pas la paix et la joie que je pensais ressentir en ayant le contrôle ; cela nous rend simplement malheureux”. Et elle a raison.
Heureusement, même les pires maniaques du contrôle peuvent changer, car le lâcher-prise s’apprend. L’auteure affirme qu’avoir confiance (en Dieu, au moins) est le seul moyen de trouver la paix que l’on cherchait initialement.
“Quand je m’en remets à Dieu, la paix s’installe en moi, car je sais que Dieu a le contrôle, donc je n’ai pas à le prendre”, déclare-t-elle. “En m’en remettant à Dieu, je me sens protégée, je sais que même un choix de chemise n’a pas échappé à Son attention. Je sens aussi de l’espoir pour l’avenir, car je sais que je n’aurai pas à gérer toutes les contingences.” L’auteure nous rappelle également que nous ne sommes pas supposés gérer toutes les “contingences” en réalité. Elle affirme que quand nous le faisons, nous nous leurrons, nous pensons que nous prenons le contrôle et que “nous nous prenons pour Dieu”.
“Quand j’essaie d’intervenir à la place de Dieu et que je prends le contrôle que je ne suis pas censée prendre, je deviens frustrée, en colère, obsessive, anxieuse, irritable et davantage contrôlante”, nous confie Shannon Popkin. “Plus je cherche à avoir le contrôle, plus ma famille devient malheureuse. Ils s’éloignent de moi et se mettent à la défensive parce qu’ils se sentent frustrés et exaspérés. Mon comportement est source de tensions, de frictions et de conflits, loin de la paix et de la sécurité que je souhaitais créer.”
Comment réussir à lâcher-prise ?
Tout d’abord, Shannon Popkin affirme qu’il est important de se rappeler que le lâcher prise n’est pas un “événement ponctuel, mais une nouvelle posture à adopter. Cela demande de l’entraînement et se cultive avec le temps”. Ensuite, elle affirme que l’on peut lâcher prise en suivant ces cinq conseils :
Tenir sa langue
« En tant que femmes, nous utilisons souvent la parole pour prendre le contrôle, donc le lâcher prise commence souvent par nos mots », déclare l’auteure. « Arrêtez de critiquer, de hausser le ton, de partager des informations incendiaires ou de poser des questions manipulatrices. N’utilisez pas les mots comme des armes pour démoraliser, intimider ou déstabiliser. »
Ne plus sortir son “style rouge”
« Les femmes tentent souvent de prendre le contrôle en soulignant ce que les autres doivent changer », dit Shannon Popkin. « Que ce soit dans une frénésie constante ou dans une explosion de colère, on critique de manière excessive pour tenter de tout remettre à sa place. Or quand on prend son stylo rouge pour souligner ce qui nous semble incorrect, on ne fait confiance qu’à soi-même. On peut travailler le lâcher prise en ne sortant plus son stylo rouge et en ré-entraînant son cœur à faire confiance à Dieu pour affronter une situation et réparer les torts. »
Être transparent
Shannon Popkin a fait le constat que les femmes contrôlantes sont souvent subtiles et manipulatrices, qu’elles ont des intentions cachées, qu’elles dissimulent des informations ou leurs intentions et qu’elles utilisent des tactiques discrètes. Elle en conclut donc que le lâcher prise demande de la transparence. « Partagez vos intentions avec les gens. Demandez clairement ce que vous voulez et soyez prêtes à accepter un refus. Cela fait partie du lâcher prise. Si vous voulez savoir quelque chose, demandez. Honorez les autres en étant franche et ouverte quant à vos intentions. »
Présenter ses excuses
« Lâcher prise, c’est reconnaître ses erreurs et demander pardon », affirme Shannon Popkin. « Si vous souhaitez cultiver un cœur capable de lâcher prise, présentez vos excuses quand vous avez eu tort. Demandez aux autres de vous pardonner. »
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Vivre dans le respect des limites
« Dieu a créé nos corps physiques pour imposer des limites », déclare l’auteure. « Chaque vingt-quatre heures, nous devons nous arrêter et dormir. Nous devons lever le pied. Nous devons nous adapter à un budget. Aucune femme contrôlante n’aime ces limites. Mais en les respectant, on abandonne le contrôle, et c’est exactement ce que Dieu souhaite. Ces limites quotidiennes entraînent notre cœur de manière continue et rigoureuse. En se soumettant à Dieu chaque jour, on se met dans la position de dire « oui ! » à tout ce qu’Il pourrait nous demander, que ce soit insignifiant ou important. »