D’origine musulmane, Mehdi est aujourd’hui un fervent évangélisateur au service du Seigneur. Il a témoigné de sa conversion lors de la soirée d’ouverture du Congrès Mission, à Paris, le 29 septembre dernier.Grand brun ténébreux du haut de ses 1,86m, la barbe courte sculptée aux contours parfaitement dessinés, la voix taquine et pleine d’entrain, Mehdi est comédien. Il est né dans une famille musulmane croyante et pratiquante. Après avoir fréquenté l’école coranique chaque semaine dans son enfance, le jeune garçon confie avoir eu une adolescence mouvementée : il redouble plusieurs fois, change fréquemment d’établissement scolaire et tombe dans la petite délinquance. Sa vie suit un cercle vicieux, signe de rébellion à toute autorité.
Mais si Mehdi avait soif de liberté, il en avait une encore plus grande, celle de connaître Dieu. Petit délinquant, Mehdi retrouve un jour une ancienne connaissance de l’école coranique. Celle-ci l’invite à rentrer dans un Temple protestant devant lequel il avait l’habitude de passer chaque soir en rentrant de ses entraînements de boxe. Car, paraît-il, à l’intérieur du Temple, “des gens crient et pleurent en parlant à Jésus”. C’est là qu’il fait la rencontre d’un pasteur qui lui offre une Bible. Le jeune homme hésite à la lire.
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« Jésus, si vraiment tu changes les vies, change la mienne ! »
Intrigué par la vie de Jésus qu’il pensait connaître à travers la religion musulmane, Mehdi se résout finalement à l’ouvrir. Et découvre comment ce livre saint lui apporte des éclairages sur sa propre vie. Le Seigneur se révèle progressivement à lui à travers Sa Parole. Amoureux des Psaumes et des Proverbes, il prend goût à la lecture des Saintes Écritures. C’est ensuite par quelques mots simples qu’il s’adresse à Dieu pour la première fois de sa vie : « Jésus, si vraiment tu changes les vies, change la mienne ! ». Une prière semble-t-il entendue. Car rapidement, sans en comprendre la symbolique, il a désormais la conviction profonde qu’il doit se faire baptiser.
Il fréquente un temps les milieux évangéliques et réformés, demande le baptême, et reçoit la grâce baptismale dans une rivière. Se rendant chaque jour au Temple pour prier et louer Dieu, il prend conscience qu’il lui manque toujours quelque chose : « Il y avait la sauce sans la viande ! » nous confie-t-il avec humour. La Providence l’emmène faire une retraite spirituelle dans une abbaye avec un ami. Et là, pendant une soirée d’adoration eucharistique, c’est l’électrochoc. Il découvre la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. « À cet instant, c’était comme si le voile qu’il y avait devant mes yeux tombait, tout prenait sens : Jésus, Marie, les anges, les saints. J’étais aveugle, maintenant je vois ».
Après cette révélation éclatante de la Vérité, il demande à faire son “entrée” en pleine communion dans l’Église catholique. « J’ai ouvert la porte à ce qu’était le catholicisme, à la fois à l’Église visible et à l’Église invisible. L’Église visible m’a permis de découvrir la France culturellement. J’ai compris qu’on ne pouvait pas dissocier la France du catholicisme. En ce qui concerne l’Église invisible, j’y ai vraiment découvert une communauté. ». Il fait son entrée en pleine communion au bout d’un an et reçoit le sacrement de Confirmation.
Un patronage à Paris
Une rencontre avec Fabrice Hadjadj achève sa conversion. Pendant un an, il effectue une année à Philanthropos, ce qui lui permet de faire l’articulation entre foi et raison. Après un an de formation, il décide de monter un patronage au cœur d’une paroisse à Paris et d’accueillir des enfants à travers diverses activités. « J’avais envie de rendre ce que j’avais reçu, à travers mon métier, mon art, une parole ». Mais tout n’est pas simple pour autant. Medhi a connu notamment une rupture douloureuse avec ses parents musulmans quand ils ont appris sa conversion. Il affirme : « Le Christ a profondément changé ma vie. Mais je galère. C’est dur de prendre sa croix et de suivre le Christ ». Aujourd’hui, Mehdi évangélise avec un zèle apostolique brûlant du feu de l’Esprit saint.