Tous les ans, depuis une trentaine d’années, a lieu un évènement international : “Octobre rose”, un mois dédié à la sensibilisation au cancer du sein. Une occasion de faire le point sur les informations essentielles concernant sa prévention, son dépistage et ses traitements.
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Avec plus de 50 000 nouvelles personnes touchées chaque année en France par le cancer du sein, c’est la tumeur qui reste la plus fréquente chez la femme. Les hommes peuvent également l’avoir mais ils ne représentent que 1% des cancers du sein, alors qu’environ une femme sur huit en développe un au cours de sa vie.
Le cancer est la prolifération de cellules malignes qui détruisent les tissus sains environnants. Cette maladie suscite de nombreuses recherches à travers le monde et il a ainsi été prouvé que plus la détection est précoce, plus les chances de guérison sont élevées. Par conséquent, l’accent est de plus en plus mis sur le dépistage et la prévention, afin d’optimiser les chances de rémission.
La campagne “Octobre rose” est une opération de communication mondiale ayant lieu chaque année, comme son nom l’indique, au mois d’octobre. Il a deux buts majeurs : informer et sensibiliser les femmes et le reste du monde au cancer du sein et à l’importance du dépistage. En parallèle, l’organisation d’actions et d’évènements permet de collecter des fonds pour la recherche. Une multitude de stars et de grandes marques s’allient afin de faire réagir les populations et d’inciter les femmes à participer au dépistage de la maladie.
C’est donc une occasion idéale pour donner ou rappeler quelques informations essentielles par rapport au cancer du sein, sa prévention, les actions de dépistage et ses traitements.
Prévention du cancer du sein : bon à savoir
Tout d’abord, il faut savoir que sur 5 tumeurs du sein détectées, 4 sont en général bénignes, c’est-à-dire, non cancéreuses. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter dès que vous entendez le mot “tumeur” tant que le diagnostic du cancer n’est pas concrètement posé.
A compter du 1er janvier 2018 sera proposé en France à chaque femme de plus de 25 ans, une consultation dédiée à l’information, la prévention et aux modalités de dépistage. Pour les femmes de 50 à 74 ans, un suivi personnalisé sera mis en place, le tout intégralement remboursée par la sécurité sociale. Cela fait partie d’un plan de modernisation du dépistage du cancer du sein, mis en place par l’ancienne ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine.
Dans le cadre de la prévention, il convient de connaitre quelques généralités sur le cancer du sein.
Les facteurs de risque :
Il est bon de connaître les facteurs de risque de la maladie. Une personne à risque devra avoir un suivi plus poussé, à évaluer avec son médecin traitant.
- L’âge : deux tiers des cancers se développent après l’âge de 50 ans.
- L’hygiène de vie : surpoids, comportements à risque, alcool, association tabac + pilule contraceptive…
- La puberté précoce
- La ménopause tardive
- Les antécédents familiaux : il a été prouvé qu’il existe une part d’hérédité et que les personnes ayant eu des femmes touchées par le cancer du sein dans leur famille sont des personnes plus à risque de le développer également.
- Les antécédents personnels : 15 % des femmes ayant eu la maladie le développent sur l’autre sein.
- L’âge de la première grossesse influe sur le risque. Il est diminué lorsque celle-ci survient avant l’âge de 25 ans. L’allaitement exclusif prolongé au-delà de 6 mois réduit également les risques de cancer du sein.
Signes d’alerte :
Il y a 4 signes à connaître et à surveiller :
- Toute modification de forme ou de taille du sein,
- Toute grosseur nouvelle au niveau d’un sein ou d’une aisselle,
- Un écoulement par le mamelon ou un changement de l’aspect de la peau (aspect peau d’orange, rougeur…).
- Une rétractation du mamelon.
Si vous détectez l’un de ces signes, parlez-en à votre médecin traitant ou gynécologue afin qu’il procède à un dépistage.
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Dépistage du cancer du sein
Une fois en visite chez votre médecin, celui-ci va procéder à plusieurs actions afin d’évaluer au mieux et d’établir une surveillance appropriée.
Diagnostic :
- Tout d’abord, votre médecin procèdera à une palpation des seins et des aisselles afin de constater ou non une éventuelle grosseur, modification.
- La mammographie : c’est un examen radiologique des seins qui peut détecter même des petites tumeurs. Elle sera prescrite par votre médecin en cas de doute ou de facteur de risque, ou en dépistage automatique tous les deux ans, après l’âge de 50 ans.
- L’échographie est un examen utilisant les ultrasons. Elle permettra de préciser la nature d’une image obtenue lors de la mammographie.
- Si besoin est, votre médecin demandera une biopsie. C’est l’examen indispensable pour déterminer la nature de la tumeur, à savoir si elle est cancéreuse ou non.
En pratique :
Il est bon de faire au moins un examen gynécologique par an, pendant lequel votre professionnel de santé procèdera au dépistage du cancer du sein mais également d’autres maladies telles que le cancer du col de l’utérus, les infections sexuellement transmissibles. Il vous donnera également les informations nécessaires en fonction de l’avancée des recherches et des nouvelles mesures mises en place.
Il est également important pour vous de connaître votre propre anatomie et de la surveiller, afin de pouvoir détecter au plus tôt tout changement.
Si vous présentez un facteur de risque, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin et à procéder aux actions de dépistage mises en place : mammographie tous les deux ans entre 50 et 74 ans, voire plus jeune…
Une astuce pratique : la pratique du sport. En effet, il a été découvert que celui-ci augmente le taux d’adrénaline, qui réduit la survie des cellules cancéreuses dans le sang. Le sport est un allié capital pour éviter les rechutes post cancer du sein, mais également en toute circonstance dans la prévention de la maladie et pour le maintien d’une bonne hygiène de vie.
Traitements du cancer du sein
Si le diagnostic de cancer a été posé, sachez que le taux de survie après 5 ans varie de 80 à 90% grâce aux traitements actuels et que ceux-ci sont beaucoup moins mutilants que dans le passé.
En effet, il existe plusieurs traitements :
- La chirurgie : mastectomie partielle ou radicale (ablation d’une partie ou de la totalité du sein) ou tumorectomie (on n’enlève alors que la tumeur).
- La radiothérapie, qui complète bien souvent la chirurgie pour réduire la tumeur en préopératoire ou détruire les cellules cancéreuses restantes postopératoires.
- L’hormonothérapie, si le développement du cancer est stimulé par les hormones sexuelles féminines.
- La chimiothérapie : administration de médicaments cytotoxiques pour abattre les cellules cancéreuses.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous tourner vers les professionnels de santé ou les associations telles que Le cancer du sein, parlons-en, afin d’avoir des informations régulières sur la maladie et les actions mises en place, notamment sur « octobre rose » et le programme des évènements. Gardez une attention particulière vis-à-vis de votre corps afin d’observer les changements éventuels car rappelons-le, le diagnostic précoce du cancer du sein est le meilleur moyen d’agir contre la maladie !
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