L’église Saint-Antoine de Padoue à Vitebsk, en Biélorussie, arbore une fresque de la nativité pour le moins originale. Les rois mages ont les traits de chefs d’État contemporains.
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La scène où les trois rois mages venus adorer Jésus remettent leurs cadeaux à ses parents Joseph et Marie est l’une de celles, dans les Évangiles, qui a été peintes le plus de fois. Mais cette fois, la fresque qui a fait le tour des médias russophone, est particulièrement contemporaine. Derrière le jeune couple et leur bébé, une étoile de Bethléem semble briller sur un tracteur. Et devant eux, les trois rois mages qui apportent des offrandes au modeste bébé, qui vient de naître dans une étable, ne sont autres que le président russe Vladimir Poutine, agenouillé, le Dalaï-Lama et l’ex-président américain Barack Obama.
Les rois se prosternent devant le messie
« [La fresque] représente l’adoration de la part des pauvres et des démunis d’un côté, de l’autre, les riches et les puissants. Mais il n’y a pas besoin de chercher un contexte politique », a expliqué à la chaîne russe RT le prêtre de Saint-Antoine de Padoue à Vitebsk, Viatcheslav Bork. Selon lui, « le croyant y verra seulement que tôt ou tard, tout le monde viendra adorer Jésus-Christ, les riches et les pauvres, puisqu’il est Seigneur pour chacun ».
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Le récit des rois mages, venus d’Orient, confirme le Psaume 72, qui affirme que « tous les rois se prosterneront devant lui [le messie] ; toutes les nations le serviront » (Psaume 72, verset 11). L’évangile de Matthieu, qui relate cette histoire dans son deuxième chapitre, ne donne cependant ni leur nombre, ni leur nom, ni leur statut de « roi ». Leur nombre et leur statut social a été déduit des trois cadeaux somptueux qu’ils apportent : « De l’or, de l’encens et de la myrrhe » (Mt 2, 11). Quoiqu’il en soit, les présenter sous les traits de leaders politiques de premier plan permet de rappeler avec humour la symbolique de cette scène importante des Évangiles.