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Bien plus qu’une simple phrase, c’est toute notre attitude qui va permettre à l’enfant d’acquérir confiance en lui. L’encourager dans ses expériences, lui faire essayer des choses à sa portée, ni trop dures ni trop faciles, est un premier pas. En ayant confiance en lui, l’enfant s’épanouit et cultive l’esprit de courage, d’amour et d’enthousiasme transmis par Dieu. Grâce à la confiance, les plus jeunes comprennent qu’ils sont capables de faire, seul ou avec l’aide des autres. Ils prennent conscience de la force du groupe.
Dans cette démarche, le parent a un rôle déterminant. Il veille à l’apprentissage par l’expérience dans un monde où le risque est mesuré. Loin de l’évaluation ou de la comparaison, il est comme un miroir pour l’enfant. Il l’encourage à l’action, tout en prenant en compte son tempérament et ses capacités. "Dans la confiance, l’enfant ne se sent pas en danger ", souligne Isabelle Pailleau, psychothérapeute et auteure de Zatypiques (éditions Leduc.s). Découvrez les mots clés de cette experte en pédagogie positive, pour favoriser la confiance en soi d’un enfant.
1« Vas-y, essaye ! »
Ces quelques mots simples sont la base dans un rapport parent-enfant, car c’est important de dédramatiser et d’évoquer avec l’enfant les risques éventuels. Le pire n’est pas si grave. Par exemple : "Essaye de mettre la table, si jamais tu casses une assiette, nous en avons plein d’autre !" Peu à peu, en expérimentant, l’enfant prend confiance en lui. Il se rend compte qu’il a réussi, à son niveau. Malgré sa peur, il l’a fait quand même.
2« Tu es content de ce que tu as fait ? »
Demander à l’enfant ce qu’il ressent est une façon de mieux le comprendre, de saisir la perception qu’il a de lui-même et d’ouvrir une réflexion. Ce n’est pas nous, parents, qui sommes évaluateurs. L’important est de lui faire part de notre sentiment, notre impression sans émettre un jugement. Lui dire "Je trouve ton dessin très beau" est une façon de lui exprimer notre ressenti alors que lui dire "C’est beau !" est une affirmation, nous sommes juges.
3« Tu as vraiment l’air d’être bien organisé »
Notre point de vue valorise ce que l’enfant a fait. C’est l’effet miroir. Le constat doit être honnête pour être perçu comme crédible par l’enfant, inutile d’ajouter des superlatifs exagérés. L’enfant perçoit mieux la réalité si elle est sincère.
4« C’est mon inquiétude »
Il est préférable d’expliquer le danger au lieu de couper les enfants dans leur élan. Les parents sont souvent anxiogènes pour leurs petits en pensant les protéger. Quelle maman n’a pas dit : "Ne monte pas là, tu vas tomber !" ? D’une part, l’enfant ne comprend pas la négation et d’autre part, c’est le meilleur moyen pour qu’il chute. L’alternative serait de lui dire "Reste un petit peu loin du mur qui est très haut et fais attention au précipice." Sans négation et de manière réaliste, l’enfant comprend mieux.
5« Viens avec moi, on le fait ensemble. »
Dans la confiance, l’enfant ne se sent pas en danger. C’est ce qui lui permet d’agir et d’expérimenter. On peut aussi lui dire "Essaye de le faire parce j’ai confiance en toi" pour développer son autonomie. Une étape clé pour que l’enfant ait confiance en lui.
Les phrases à bannir
Soit l’enfant y croit et cela le met toujours dans un rapport de force avec les autres. Soit il n’y croit pas parce qu’il sait que ce n’est pas basé sur des faits réels et il perd confiance.
« Dépasse tes limites ! »
Le parent attend souvent beaucoup de son enfant. Faire ceci ou cela sans veiller à respecter son rythme physiologique et physique. Il ne peut pas imposer à l’enfant de le pousser à l’extrême. En partant du tempérament de l’enfant, on peut le freiner s’il a trop confiance ou l’encourager s’il n’a pas assez confiance.