Pour les représentants du Saint-Siège à l’Onu, le monde doit modifier sans délai “sa vision de l’être humain et de la dignité humaine”.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
L’esclavage frappe 40 millions de personnes dans le monde et le travail forcé plus de 150 millions d’enfants, dénoncent l’Organisation internationale du travail (OIT) et la Walk Free Foundation dans un rapport présenté le 19 septembre dernier, à l’occasion de la 72e assemblée des Nations unies à New York. Ces chiffres ont fait réagir le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, Mgr Paul Richard Gallagher, présent à l’assemblée, qui a pointé du doigt “la nature mondiale des crimes de travail forcé, d’esclavage moderne et de la traite des êtres humains”. Crimes, a-t-il ajouté, qui exigent de tous les pays membres, “une réponse proportionnelle de collaboration, de fraternité et de solidarité”.
Selon le Saint-Siège, la question de la traite des humains doit être combattue par la promotion d’ “instruments juridiques efficaces et une collaboration concrète”. Les institutions et organisations catholiques ont toujours été en première ligne pour aider les victimes à trouver “une vie de liberté intérieure et extérieure”. Cette réponse, a souligné Mgr Gallagher devant tous les membres de l’Onu, “nous la devons aux dizaines de millions de victimes, qui regardent vers nous avec un espoir désespéré pour leur émancipation et pour leur retour à une vie de dignité et de liberté”.
“Passer de la loi à l’action”
La session de l’Assemblée générale des Nations unies doit se conclure le 25 septembre. Le jour de son ouverture, Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies, avait déjà souligné l’urgence de “passer de la loi à l’action” et de traiter les formes contemporaines d’esclavage “à la racine”, selon l’agence Fides. Celles-ci “doivent être abolies” purement et simplement, a-t-il insisté, “comme ce fut le cas de l’esclavage dans le monde antique”, et cela en adoptant “une nouvelle vision de l’être humain et de la dignité humaine par le biais des lois, de l’instruction et de la conversion mentale”. Pour lui, la situation est devenue “dramatique”, tout le monde doit en “avoir conscience” et déployer des moyens pour éradiquer “ces nouvelles formes atroces d’esclavage”.
Nul ne saurait nier, selon Mgr Gallagher, ce phénomène mondial qui “dépasse les seules compétences d’une ville, d’une communauté ou d’un pays quel qu’il soit”. Il faut se rendre à l’évidence : le monde doit “mettre fin à ces crimes odieux, punir les criminels et aider les victimes”. Comme le soulignait dès 1965 le Vatican dans Gaudium et spes, “ces phénomènes empoisonnent la société humaine, dégradent leurs auteurs” et représentent “un déshonneur suprême pour le Créateur”, a rappelé le représentant du Saint-Siège.