Un an après l’élévation de la chapelle du sanctuaire national Notre-Dame de Walsingham au titre de basilique par le pape François, le recteur Mgr John Armitage annonce la consécration de l’Angleterre à Marie en 2020.L’Angleterre, en 2020, sera de nouveau consacrée comme “dot de Marie” (“Dowry of Mary”), ce titre que la Mère de Dieu détenait depuis le XIe siècle dans le pays mais qui s’est perdu avec l’arrivée de la réforme et la naissance de l’Église anglicane. L’annonce a été faite par le recteur du sanctuaire de Notre-Dame de Walsingham, Mgr John Armitage, en précisant qu’une cérémonie aurait lieu à cette occasion, le jour de l’Annonciation. Les préparatifs ont déjà commencé au plan spirituel. Le recteur a lancé une neuvaine qui s’achèvera ce 24 septembre, jour du renouvellement de la consécration de l’Angleterre à la Vierge Marie, il y a 67 ans (1950), rapporte le Catholic Herald.
Un an après l’élévation de la chapelle du sanctuaire au titre de basilique par le pape François, Mgr Armitage accueille l’événement avec joie. Il espère que cette neuvaine sera l’occasion pour toute l’Église, en Angleterre et au pays de Galles, d’accueillir la Vierge de Walsingham comme “une puissante intercessrice”. La désignation de l’Angleterre comme dot de Marie indique une “protection spéciale” de la Mère de Dieu sur le pays.
La “Maison de Nazareth” en Angleterre
Il faut dire qu’au XIe siècle, en Angleterre, la dévotion à la Mère de Dieu était très répandue, probablement plus répandue que partout ailleurs sur le territoire de l’Europe occidentale. Le sanctuaire de Walsingham est un – et le dernier créé — des dix sanctuaires dédiés à la Mère de Dieu sur le territoire. Selon la tradition, la Vierge y est apparue en 1061 à une noble saxonne, Lady Richedis de Faverches, à qui elle demande de construire une réplique de sa maison à Nazareth. La Vierge Marie voulait, précise-t-on sur le site Nouvelle Évangélisation, que le peuple de Grande Bretagne célèbre l’Annonciation, source de la Rédemption de l’humanité. La Sainte Maison est alors construite en bois et ornée d’une statue de la Vierge Marie tenant l’Enfant Jésus assis dans ses bras. Les fidèles y affluaient de toutes les régions d’Angleterre et du continent, et Walsingham est resté, durant tout le Moyen Âge, l’un des plus grands pèlerinages d’Europe du Nord. Puis est arrivée la Réforme protestante et le sanctuaire a été détruit sur ordre du roi Henri VIII, en 1538.
Il faudra 400 ans au sanctuaire pour se relever de ses cendres et retrouver la pleine dévotion de ses pèlerins, à l’initiative d’un prêtre anglican Alfred Hope Patten, dans les années trente du siècle passé. Une dévotion que rappelle néanmoins le pape Léon XIII en rencontrant des pèlerins catholiques anglais à Rome en 1893, évoquant le “merveilleux amour filial qui brulait dans les cœurs” de leurs ancêtres pour “la grande Mère de Dieu” (ilsussidiario).
Les catholiques vénèrent particulièrement Notre-Dame de Walsingham le 24 septembre, les anglicans le 15 octobre.