En Jésus, Dieu se donne lui-même en sacrifice pour le salut de tous les humains. Il est l’Agneau sans tache qu’on immole sans pitié. Il nous lave par son sang, pardonne nos péchés, nous libère de la mort. Ce grand mystère de l’amour qui se donne librement s’appelle la Croix, fête que nous célébrons chaque année le 14 septembre, suivie par Notre-Dame des Douleurs.
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Puissance et sagesse de Dieu
La croix du Christ est devenue un signe de bénédiction par sa mort et sa résurrection. C’est une fierté au cœur de tout baptisé, parce qu’elle manifeste le don de Dieu : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3, 16). Il est sur ce bois le Fils qui, par sa croix, nous rend la vie. Son corps en croix est la plus belle parole d’amour jamais prononcée. C’est l’amour qui le tient, non les clous, disait sainte Catherine de Sienne
Pour saint Paul, la croix est puissance et sagesse de Dieu, source de salut et de grâce : « Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. » (1 Corinthiens 1, 23). Ainsi, la folie de Dieu se révèle plus sage que la sagesse humaine, et la faiblesse de Dieu plus forte que la force des hommes.
C’est à l’ombre de Jésus crucifié que les différentes stations de nos chemins de croix peuvent s’éclairer, y compris la souffrance d’un enfant, douleur suprême puisqu’elle est amplifiée par un sentiment d’injustice. Mais Dieu n’est-il pas présent dans l’amour que nous éprouvons pour cet enfant ? N’est-il pas là dans la main de l’enfant que nous serrons pour l’aider à vivre ? Ce lien d’amour, n’est-ce pas cela Dieu, caché en nous comme nous sommes cachés en lui, avec nos imperfections ?
Pourquoi la souffrance ?
Le regard du crucifié répond à la question du mal et de la souffrance par l’amour. Paul Claudel disait que Dieu n’est pas venu pour supprimer la souffrance, ni même pour l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. Le Christ a remplacé par sa présence toute explication de la souffrance qui ne peut être que partielle, voire dérisoire.