Avec une série de contes à mi-chemin entre Science et Vie et les Dingosdossiers de Gotlib, Benoît Wibaux imagine les dialogues de Dieu avec les lois de l’univers dans son dernier ouvrage “La (ré)création du monde : le bon Dieu dans son atelier”.
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N’allez pas accuser Benoît Wibaux d’être un créationniste borné, il se passionne pour les sciences mathématiques et physiques. À ses yeux, non seulement elles ne s’opposent pas aux récits de la Genèse, mais elles permettent de contempler les mystères de la Création. Regrettant une certaine “frilosité” des chrétiens à l’égard de la science, il s’y plonge avec délice et constate “tous les grands physiciens touchent à la philosophie, à la métaphysique, la science y mène… mathématiquement !”.
Les grandes questions sur l’origine du monde, du type : “Y a-t-il eu un commencement ? Y a-t-il un Grand Horloger ?”, tout le monde se les pose, étant enfant, puis beaucoup les mettent de côté… Provisoirement, car elles resurgissent, de loin en loin. À défaut d’y répondre, Benoît Wibaut s’est proposé d’explorer ces questions à l’aide de petites saynètes. Sur les planches, le lever de rideau révèle des personnages aussi divers que Le Principe anthropique, La Fin des temps et son style gothique, Le Hasard qui bégaie… et bien sûr Dieu lui-même.
Un petit bouquin qui traîne
C’est en dialoguant avec ses filles que l’idée du livre est née, puis il a commencé à rédiger des scènes courtes, dont il laissait traîner le script à côté de la machine à café, au travail : “Mes collègues, dont peu sont croyants, se sont bien amusés à le lire et à me faire des remarques, se souvient l’auteur”. Le livre a donc pris forme, avec un total de 28 petits contes.
Les dialogues de l’Immanence et de la Transcendance, les problèmes existentiels du Néant originel et autres questions éthiques soulevées par la Fin des temps se succèdent. Quelquefois, devant les questions qui abordent les univers multiples, on est tenté de donner sa langue au chat (de Schrödinger). Mais d’autres questions donnent à contempler la complexité de la Création, et l’on comprend mieux l’auteur quand il affirme que la science est un moyen d’apprécier le “travail de Dieu”. En particulier lorsque le bon Dieu, dans son atelier, commande aux anges la fabrication d’Adam et d’Ève. Il faut que ce soit un être à l’image de Dieu, intelligent, moral et libre, rien de moins ! L’étrange créature qui ressort des ateliers mérite l’exclamation du psaume 138 : “Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis”.
La (Ré)création du monde : le bon Dieu dans son atelier de Benoît Wibaux. Éditions Quasar, 144 pages, 9 euros.