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Né en 1917 — l'année des apparitions de Marie à Fatima — l'abbé Laurentin a rejoint la maison du père ce dimanche 10 septembre, deux jours après la fête de la Nativité de la Vierge Marie. Avec lui, c'est une grande figure de l'histoire contemporaine de l'église de France qui s'est éteinte. Ordonné prêtre en 1946, sous Pie XII, il s'est retrouvé engagé dans certains des débats les plus complexes qui ont traversé le monde catholique au cours des dernières décennies.
Auteur de plus de 160 ouvrages et 2.000 articles de presse, René Laurentin — qui est le frère de la célèbre journaliste Ménie Grégoire (1919-2014) — prépare le sacerdoce au séminaire des Carmes à Paris. Il y étudie notamment sous la direction du philosophe Jacques Maritain. Fait prisonnier par les Allemands en 1940, il part cinq ans en captivité dans un oflag et en forteresse. Libéré, ordonné, il achève ses études et commence à se spécialiser sur la figure de la Vierge Marie.
Expert des apparitions mariales
Celui qui sera nommé expert durant le concile Vatican II travaille particulièrement sur la question des apparitions mariales. Ses travaux sur les miracles de Lourdes lui confèrent une réputation internationale. Mais l'abbé Laurentin est également connu pour ses publications sur Medjugorje et ses travaux sur Mère Yvonne-Aimée de Malestroit. Le 30 avril 2009, il avait été promu "prélat d'honneur" par le pape Benoît XVI et avait reçu en conséquence le titre honorifique de monseigneur. Le recteur de Lourdes, l'abbé André Cabes, lui a rendu un vibrant hommage sur le site du sanctuaire, soulignant "la solidité du théologien, le sérieux de l'historien, l'agilité du journaliste, (...) la ferveur du croyant".