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6 façons d’identifier les comportements suicidaires avant qu’il ne soit trop tard

© Antoine Arraou / AltoPress / PhotoAlto

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Aleteia Italie - publié le 08/09/17
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Pendant longtemps, ce sujet grave n’a guère été discuté par l’opinion publique car il est considéré comme délicat ou simplement tabou d’évoquer un suicide, ou l’envie d’en finir avec la vie. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) encourage les pays à investir davantage dans les politiques publiques favorisant la prise de conscience de la population quant aux comportements suicidaires.

Ces 6 signaux peuvent aider à identifier les intentions suicidaires d’une personne et peut-être la sauver :

1. Les comportements qui dénotent d’une souffrance intense

Les pensées obsessionnelles, les plaintes concernant le fait que la vie n’a pas de sens  le désespoir, l’incapacité à changer, le manque d’énergie pour les tâches ordinaire, beaucoup de temps passé au lit, la difficulté à prendre de simples décisions et la perte d’intérêt pour des activités que l’on considérait comme agréables… Face à une personne qui présente ces signaux, parlez avec un ton accueillant, en vous montrant proches et solidaires, et aidez-la à se diriger vers une aide spécialisée. Ces signaux sont révélateurs d’une dépression, une maladie de plus en plus courante et qui a besoin d’être soignée. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il y a une tendance au suicide, mais ce sont des signaux d’avertissement à ne pas négliger.

2. Des changements drastiques d’humeur

Au cours de la journée, il est normal d’avoir des changements d’humeur : on peut se sentir bien et tout à coup être envahi par la colère ou par la tristesse, en réaction à certains événements. Cependant, ces altérations d’humeur peuvent être extrêmes, impulsives et fréquentes chez certaines personnes. Faites attention aux changements soudains, exagérés et injustifiés ; et en cas d’urgence, n’hésitez pas à appeler des professionnels de la santé et à demander de l’aide. Ces changements doivent également être surveillés avec attention chez les adolescents. L’adolescence est une période où les changements de comportement sont communs, leur gravité est donc susceptible de passer inaperçue. Si l’adolescent se renferme dans sa chambre sans vouloir parler à personne et sans savoir comment exprimer sa souffrance de manière claire, essayez de l’écouter sans juger et faites preuve de compréhension. Si la communication est trop compliquée, cherchez une aide spécialisée.

3. Des événements choquants ou traumatiques

Des événements très douloureux, surtout quand ils sont inattendus, peuvent avoir un fort impact négatif : la mort d’un être cher, la perte d’un travail important et bien rémunéré, une maladie grave, des cas d’intimidation – tout cela peut être facteur déclencheur d’un suicide. Lorsque ces événements provoquent des changements soudains dans la routine quotidienne et le comportement, la personne ne sait plus comment réagir et cesse de faire des choses qu’elle considérait avant comme importantes. Restez proche d’elle et amenez-la chez un psychologue ou un psychiatre.

4. Des avertissements verbaux

La personne désespérée qui pense mettre fin à sa vie donne, en général, des signes de sa souffrance intérieure avec des phrases comme : « Je n’en peux plus » ; « Je veux mourir » ; « La vie n’en vaut pas la peine » ; « Sans moi, ça sera mieux pour tous » ; « J’aurais préféré de ne pas être né. » S’agit-il seulement d’une exagération ? Oui, mais dans le doute, soyez attentifs à ces signaux et aux autres indices qui accompagnent un comportement dépressif suicidaire.

Ces phrases ne doivent jamais être ignorées. Certains pensent qu’une personne qui veut vraiment se tuer n’avertit pas. C’est faux. Celui qui veut se tuer, donne toujours une série d’indices, verbaux ou non. Rappelez-vous des statistiques : pour chaque suicide commis, il y a environ 10-20 tentatives qui le précèdent.

5. Les troubles psychologiques et de dépendance

Les risques augmentent lorsque la personne souffre de troubles psychologiques comme de : dépression sévère, trouble bipolaire, personnalité borderline, schizophrénie, stress post-traumatique ou traumatisme dû aux abus physiques et sexuels. Plus de 50% des suicides ont été commis par des personnes souffrant de dépression ou de troubles de l’humeur, y compris ceux qui dérivent de la dépendance aux drogues et à l’alcool. Les médicaments associés à la consommation d’alcool constituent aussi un cadre dangereux.

Faites également attention aux comportements irresponsables récurrents, tels que l’abus d’alcool et de drogues, la conduite imprudente et la pratique sexuelle désordonnée. Les personnes qui présentent ces comportements, ne nourrissent pas toutes des pensées suicidaires. Cependant, ces indices requièrent une attention, une orientation et un traitement spécial, car ils indiquent un degré assez élevé d’insatisfaction intérieure qui ne peut être ignoré.

6. Des améliorations soudaines

Quand une personne habituellement triste et déprimée se montre tout à coup allègre, il y a un risque qu’elle planifie de passer à l’acte. L’amélioration apparente peut n’être qu’une simulation. Observez aussi si la personne semble résoudre des questions en suspens, si elle semble dire au revoir aux amis et à la famille ou si elle fait don de ses biens. Ces changements soudains chez une personne qui était récemment au fond du gouffre doivent être traités avec beaucoup de prudence. Informez votre médecin et ayez aussi recours à des services d’orientation.

Dans toutes ces situations :

– Observez et surtout écoutez la personne.
– Soyez patient et réceptifs à son angoisse.
– Accompagnez-la aux visites médicales.
– Avertissez les membres de la famille proche.

Et si la personne qui pense au suicide c’est vous, donnez-vous une chance et cherchez aujourd’hui même une aide spécialisée. Ouvrez-vous ! Ce que vous êtes en train d’endurer peut se résoudre, mais vous avez besoin d’aide et de soutien.

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