Le cardinal André Vingt-Trois doit renoncer à sa charge d’archevêque de Paris en novembre prochain.Depuis l’année dernière, Mgr Vingt-Trois a fait savoir qu’il ne “prolongerait pas d’un jour” sa mission d’archevêque. Il devrait donc quitter sa charge après le 7 novembre 2017, date à laquelle il aura 75 ans. Il se plie ainsi à la coutume de l’Église catholique romaine qui veut que les évêques demandent à être relevés de leur charge une fois parvenu à cet âge. Ce week-end, il a confié à Radio Notre-Dame ne pas se préoccuper du nom de son successeur : “Ce n’est pas mon problème !” a-t-il lancé.
Un diocèse actif et une Église vivante
L’archevêque de Paris, revenant sur ses douze années d’exercice, s’est réjoui de l’activité de son diocèse, riche en talents, témoin d’une Église vivante. Très présent dans les médias, il a assuré que c’est la vitalité de l’Église qui explique cette renommée, et non sa personnalité : “S’il n’y avait pas une Église vivante, je pourrais toujours aller faire le zouave devant les caméras, cela ne servirait à rien (…). Ma parole n’a du poids que parce que je représente les chrétiens”. Refusant de donner de consigne à son éventuel successeur, il a simplement espéré qu’il lui laisse un diocèse “en état de marche”.
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La transmission comme vocation
À ses yeux, la “transmission des convictions” est le chantier prioritaire pour les Parisiens. Dans une autre interview accordée à l’AP en juillet dernier, il estimait que nous vivions “une période de cassure entre l’héritage d’une société post-chrétienne et l’avènement d’une société des idoles – une société de fric”. Face à ce danger, le défi pour les chrétiens est de rappeler ses valeurs fondamentales : “L’importance de l’existence, la relativité de l’économique par rapport au spirituel ou au culturel, la valeur de l’engagement, de la solidarité”. Il a précisé que ce souci de transmission n’est pas seulement une transmission de connaissances, mais aussi la mise en œuvre des convictions.
Convalescent et en forme
Atteint du syndrome de Guillain-Barré, Mgr Vingt-Trois a été hospitalisé au début de l’année, il a assuré retrouver progressivement la santé : “Le moral est bon… Pourquoi ne serait-il pas bon ?” s’est-t-il amusé. Se préparant lui-même à une ultime rentrée chargée, il a recommandé à tous d’emporter dans son cartable, comme parole d’Évangile, la phrase : “Votre joie, nul ne pourra vous la ravir” (Jn 16, 22).