Rien ne prédisposait ce jeune homme issu d’une famille agnostique et anticléricale, voire hostile à l’idée même que Dieu puisse exister, à recevoir la “grâce soudaine” de la conversion.Auteur d’un livre d’entretiens avec Jean Paul II, Entrez dans l’espérance, Vittorio Messori n’avait jamais entendu parlé de Dieu jusqu’à ses 23 ans. Celui-ci a fait irruption dans sa vie un beau jour d’été de l’année 1964.
Une rencontre presque physique avec Jésus
Alors qu’il est au travail, il tombe par hasard sur un exemplaire des Évangiles qu’il dévore aussitôt. C’était “comme une lumière qui explose soudainement”, raconte-t-il. En réalité, il s’est produit un phénomène mystérieux : une rencontre presque physique avec Jésus. “Le mystère s’est manifesté de la même façon : même sensation, même certitude que Dieu est là, présent, et qu’il existe un autre monde, dirigé par un ordre suprême, un monde réel, si réel que le nôtre, par rapport à lui, n’est qu’une ombre destinée à se dissoudre” témoigne-t-il.
Sa certitude de l’existence de Dieu est si “absolue” que si “quelqu’un avait pointé un revolver sur (s)a tempe et (lui) avait demandé d’abjurer, il n’aurait pas pu, par respect pour cette vérité qui s’est offerte à (lui)”, rapporte-t-il au gré de ses interviews. L’athée est dans une dimension où “tout est clair, indéniable, évident”. Plus qu’à une vision, dit-il, il a eu affaire à “une force irrésistible” qui l’a obligé à “regarder la réalité avec l’œil de la foi” :
“Les mystères de l’aveuglement spirituel”
« Je lisais les Évangiles et toutes mes convictions, mes préjugés, mon snobisme intellectuel, mon aspiration au libertinage, sexuel également, partaient en morceaux. Ce fut une expérience foudroyante et très dure, à la fois tendre et violente. Un vrai mystère !”. Les Évangiles provoquent en lui un vrai “choc” tant les questions qui se posent à travers Jésus sont denses et éclairantes. Il en fait d’ailleurs le sujet de son premier livre, Hypothèses sur Jésus, qui connaît un succès mondial.
Quand on demande à Vittorio s’il y a eu quelque signe précurseur avant la soudaine apparition, il cite toujours un fait extraordinaire qui remonte à son enfance : le coup de téléphone mystérieux d’un oncle, mort jeune après une attaque cérébrale. Un fait d’autant plus marquant qu’il s’est produit à l’heure exacte de la mort de son oncle et que sa mémoire avait enfoui. Un oubli qui s’inscrit selon lui dans les “mystères de l’aveuglement” spirituel dont il a fait l’expérience et dont il a pris conscience après sa conversion. Il en tire aujourd’hui une leçon pour tous ceux qui se plaignent du “silence” de Dieu rappelant que, souvent, “ce n’est pas Lui qui se tait mais nous qui sommes sourds”.
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