Enfantillage ou bon enfant ? Les autorités religieuses de Pologne ont tranché : l’utilisation des smileys n’a pas sa place dans les textes paroissiaux.
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Un communiqué du père Maciej Szczepaniakdans souligne la puérilité de l’usage des smileys dans les textes paroissiaux publiés sur internet : “Nous demandons aux prêtres de s’abstenir d’utiliser des émoticônes dans les lettres d’information de la paroisse publiées en ligne. Cela est fréquemment perçu comme un comportement puéril”. Pour détendre l’atmosphère et mieux faire passer le message, le texte publié au début du mois comportait lui-même un smiley.
Le porte-parole de l’archidiocèse de l’Église catholique de Poznan ne plaisante pourtant pas. Il insiste, agacé, qu’il s’agit pour lui d’une “perte de contrôle” et ajoute que “dans certains cas, des prêtres utilisaient des émoticônes dans chaque paragraphe”.
Les émoticônes ont, en effet, de plus en plus de visibilité sur la toile pour gagner en communication, de nombreuses personnes les utilisent. Les prêtres en question l’ont bien compris et se sont pris au jeu des sourires, des émotions et de la relation à distance. Pour autant, cette manière d’émettre des messages est plutôt réservée au cadre privé et amical, dans le corps d’un SMS ou sur les réseaux sociaux. Du bonhomme le plus basique en train de sourire au clin d’œil, au fil des ans les petits visages jaunes (smileys) ont diversifié leurs expressions pour offrir une multitude de choix. Il existe également des émoticônes qui permettent de soutenir un message à l’aide d’une image ; des mains jointes, une église, une bougie ou un visage d’ange illustrent par exemple le domaine religieux.
Le prêtre polonais insiste sur le fait que les publications paroissiales “renvoient à du contenu religieux et ne devraient pas êtres banales”, pour souligner la singularité de l’Église catholique. Mais surtout, le porte-parole de Poznan ne rappelle-t-il pas, finalement, aux fondamentaux du ministère de l’Église, par cette exhortation : “Vous n’êtes pas du monde” (Jn, 15, 19) ou encore “ne vous conformez pas au siècle présent” (Rm, 12) ?