Américain, universitaire, d’origine juive, Roy Schoeman a connu une conversion en deux étapes. Et le rôle de la Sainte Vierge a été déterminant.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Roy Schoeman est né en 1951 dans une famille juive orthodoxe ayant fui l’Allemagne nationale-socialiste. Jeune, il est assez religieux, mais en grandissant, sa ferveur religieuse diminue jusqu’à perdre “la joie” de la prière et “le contact” avec Dieu : cette joie, dit-il, “n’était qu’un souvenir abstrait, et je me trouvais presque entièrement établi dans la vie du monde (…) et en perdant le contact avec Dieu j’avais perdu le sens de ma vie ; à chaque carrefour, je choisissais la voie du moindre effort, le chemin qui, aux yeux du monde, signifiait le succès”.
“Je suis tombé au ciel”
Mais à chaque étape de sa vie, un sentiment de “vide” empêche le jeune Roy de se réjouir complètement de ses succès. Plus il avance, plus il se sent “chamboulé intérieurement”. Il cherche alors du réconfort dans les promenades. Et c’est au cours de l’une d’elles que Dieu le frappe de sa lumière. Voici ce qu’il raconte dans son livre témoignage Le Salut vient des juifs :
“C’est au cours d’une longue promenade dans la nature que je reçus la grâce la plus exceptionnelle de ma vie. Je marchais seul, écoutant les oiseaux chanter avant le réveil du monde, lorsque (je ne trouve pas d’autres mots) je suis “tombé au ciel”. C’est-à-dire que je me suis retrouvé consciemment et matériellement en présence de Dieu. Je vis ma vie jusqu’à ce jour étalée devant moi, tout ce qui me ferait plaisir et tout ce que je regretterais. Je sus en un instant que le but de ma vie était d’aimer et de servir mon Seigneur et mon Dieu ; je vis de quelle manière son amour m’enveloppait et me soutenait à chaque instant de mon existence ; je vis comment chacune de mes actions possédait un contenu moral, pour le bien ou pour le mal ; je vis comment tout ce qui était arrivé dans ma vie était ce qui pouvait m’arriver de mieux, la chose la plus parfaite arrangée pour mon bien par un Dieu très bon et très aimant, surtout les événements qui me causaient le plus de souffrance ; je vis les plus grands regrets qui m’adviendraient au dernier instant : chaque heure que j’avais gaspillée à ne rien faire qui eût de valeur aux yeux de Dieu, quand à tout moment de mon existence je baignais dans la mer de l’immense amour inimaginable de Dieu”.
Deuxième “grâce”
À toute question que se pose Roy, il reçoit une réponse. À une exception près, de taille pour lui : quel est le nom de ce Dieu qui s’est révélé à lui ? Celui de Bouddha ? Celui de Krishna ? Qu’importe le Dieu, il est prêt à devenir bouddhiste ou hindouiste pour le servir et le vénérer. Il demande au Seigneur de lui révéler son nom, dans l’espoir qu’il ne lui réponde pas “Jésus Christ” et qu’il doive devenir chrétien — un net refus fondé sur “le sentiment que le christianisme était l’ennemi, la perversion du judaïsme, la cause de deux mille ans de souffrances du peuple juif”.
Roy n’a pas sa réponse ce jour-là, chose qu’il interprétera plus tard comme une profonde marque de « respect » du Seigneur face à son refus de le connaître. Dieu veut le laisser trouver qui Il est tout seul. Et c’est ce que Schoeman entreprend : passer son temps libre à chercher “ce” Dieu, dans ses promenades, ses lectures, en demandant conseil à des experts en « expériences mystiques »…
Un an plus tard, jour pour jour, il reçoit en rêve sa seconde “plus grande grâce” de sa vie, et se réveille “devenu éperdument amoureux de la bienheureuse Vierge Marie”. Oui en rêve, avoue-t-il, mais “quand je me suis couché ce soir-là, je ne savais pas grand-chose du christianisme et je n’avais pas spécialement de sympathie pour lui, ni pour aucun des aspects qui l’entourent”, fait-il remarquer.
Le “rêve” de Roy Schoeman :
“On m’avait conduit dans une salle où il me fut accordé une audience avec la plus belle jeune femme que je pouvais imaginer. Sans l’entendre dire, je savais qu’il s’agissait de la Vierge Marie. Elle était prête à répondre à toutes les questions que je lui poserais ; je me revois clairement debout, considérant en pensée nombre de questions possibles, et lui en adressant quatre ou cinq. Elle y répondit, puis me parla pendant plusieurs minutes puis l’audience prit fin. Mon expérience et mon souvenir me feraient situer l’expérience en plein éveil. Je me rappelle tous les détails, y compris, bien sûr, les questions et les réponses ; mais tout cela pâlit devant l’extase d’avoir été simplement en présence de la Vierge, dans la pureté et l’intensité de son amour”.
Vers le but
Roy sait désormais que le Dieu qui s’est révélé à lui, lors de sa promenade, est le Christ. Mais ne connaissant pratiquement rien du christianisme, il n’en sait pas plus sur la différence entre catholiques et protestants. Il tente alors une “incursion” chez les protestants mais “le mépris à peine voilé” d’un pasteur au sujet de Marie le fera fuir. Il décide alors de passer du temps dans les sanctuaires mariaux, notamment ceux de Notre-Dame de la Salette à Ipswich dans le Massachusetts, puis sur les lieux mêmes de l’apparition, dans les Alpes françaises. Son amour pour Marie et sa soif de l’Eucharistie, qu’il découvre en même temps, sont désormais comme “une boussole vers le but”.
Roy Schoeman est baptisé quelques années plus tard, en 1992.
Les citations de Roy Schoeman sont tirées du site Marie de Nazareth.
Prochain récit de conversion fulgurante : Joseph Fadelle.
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Bruno Cornacchiola, l’homme qui voulait assassiner le pape
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Israël Zoller ou la promesse de la synagogue
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Max Jacob, de la bohème au silence de l’abbaye
Lire aussi :
Conversion fulgurante : André Frossard, foudroyé par le Saint-Sacrement
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Ratisbonne, de la haine antichrétienne aux jésuites