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Le nom basilique est dérivé du terme latin basilica, lui-même provenant du terme grec basilicos qui signifie "royal". Durant l'Antiquité, la basilique romaine est d’abord un édifice civil prestigieux pouvant servir de tribunal ou de lieux de commerce. Ces basiliques antiques sont de vastes bâtiments de forme rectangulaire constitués de trois nefs, terminés par une partie voûtée, appelée abside. C'est donc dans les premiers siècle du christianisme, à Rome, que les premiers adeptes du Christ se sont appropriés ces bâtiments civils afin de leur donner une vocation religieuse et de les transformer en temples dédiés à la nouvelle religion de l'Empire des Césars. Se côtoient ainsi pendant quelques siècles des basiliques civiles et religieuses.
C'est au IVe siècle que les empereurs romains, alors devenus chrétiens, décident de construire des basiliques spécifiquement dédiées à la nouvelle religion de l’Empire. Celles-ci le seront au-delà du promoerium de Rome (séparation entre la ville et son territoire). Pour certaines, elles en garderont le titre de hors les murs. Les basiliques Saint-Pierre et Saint-Jean de Latran sont ainsi bâties par Constantin. Saint-Paul-hors-les-murs est ainsi née de la volonté de l’empereur Honorius, alors que Sainte-Marie-Majeure a été construite par le pape Libère.
Au cours du Moyen Âge, partout en Europe ou en Terre Sainte, de nombreux édifices religieux portent ce titre honorifique selon leur importance ou leur prestige telle la basilique royale de Saint-Denis, lieu sacré et nécropole de la monarchie française. Au VIe siècle, Justinien décide quant à lui de rendre grâce à la sagesse divine en bâtissant au cœur de sa capitale Constantinople, la basilique Sainte-Sophie, merveille de l’architecture byzantine que nul ne peut visiter aujourd’hui sans émotion ; ce rare et exceptionnel témoignage des premiers temps chrétiens en Orient.
1 700 basiliques dans le monde
C'est à partir du XVIe siècle que les papes décident qu’ils seront désormais les seuls aptes à attribuer à un édifice la dignité de basilique. Cet acte officiel exprime généralement la nécessité de valoriser une église ou une cathédrale prestigieuse en raison des précieuses reliques accueillies en son sein, de la réputation d’un pèlerinage majeur ou de la splendeur exceptionnelle d’un édifice. Aujourd’hui encore, le Vatican octroie cette dignité avec parcimonie afin de préserver le prestige de cette distinction qui, selon le droit canonique, doit être exclusivement réservée à des « églises remarquables par leur antiquité, leur célébrité, leur grandeur ou leur beauté ». Le signe visible de cet honneur papal est le parapluie jaune et rouge, placé près du chœur, censé protéger le Saint-Père ; ce signe spécifique étant inséré au sceau de la basilique.
On distingue aujourd'hui les basiliques majeures au nombre de quatre et qui sont exclusivement romaines : Saint-Pierre de Rome, Saint-Jean de Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-murs. Les autres sont appelées basiliques mineures. On en trouve onze à Rome et 1700 à travers le monde dont 170 en France comme le Sacré Cœur à Paris ou Saint-Denys d'Argenteuil dans laquelle est conservée la tunique du Christ.
Les insignes qui caractérisent les basilique sont le Pavillon, une sorte d’ombrelle, et le Tintinnabulum, une clochette. Ils sont généralement placés de part et d’autre de l’autel. Le Pavillon, encore appelé ombrellino pontifical ou “gonfalon” ressemble à demi-ouvert qui possède une armature de bois habillée de bandes de soie rouge et jaune, qui sont les couleurs héritées de l’ancien sénat romain. Il est surmonté d’un globe de cuivre doré portant une croix, comme le signe de communion avec l’évêque de Rome.