Comment identifier un saint que l’on rencontre au détour d’une rue, d’un musée, d’une église, sous la forme d’une statue ou d’une peinture ? Aleteia vous donne les clés pour reconnaître les symboles de chaque personnage et devenir ainsi incollable. Aujourd’hui : sainte Odile.
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Représentation :
Apparaissant toujours en robe d’abbesse bénédictine, elle porte, parfois, des parements d’hermine. Elle tient toujours dans la main un livre — la Règle de saint Benoît — où sont disposés deux yeux ouverts. Il ne s’agit pas de sainte Lucie (représentée avec deux yeux sur un plateau), mais bien de sainte Odile. À partir du XIVe siècle, on la voit parfois accompagnée d’un coq, symbolisant le lever du jour et donc le triomphe de la lumière sur les ténèbres.
Vie et légende :
Née à la fin du VIIe siècle, sainte Odile est d’ascendance royale, d’où la présence des parements d’hermine sur certaines représentations. Son père, un duc alsacien nommé Adalric, la rejette et l’envoie au monastère de Balma (Doubs) lorsqu’il découvre, à sa naissance, qu’elle est aveugle. Mais lors de son baptême, administrée par l’évêque de saint Erhard, survient un miracle : elle retrouve la vue ! Elle devient la première abbesse du monastère de Hohenbourg (Alsace), fondé par son père, qui prendra, par la suite, le nom de Sainte-Odile.
Elle est connue pour avoir réussi à arracher son père du purgatoire et pour être morte sans avoir reçu les derniers sacrements. Mais grâce aux prières des religieuses de son monastère, elle ressuscite et communie dans un calice.
Patronne :
Elle est, depuis 1807, la sainte patronne de l’Alsace et celle des aveugles et oculistes.
La Bible et les saints, par Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, éditions Flammarion, septembre 2014, 19 euros.