Pour remplacer les vierges vandalisées par l’État islamique en Irak, l’Œuvre d’Orient a fait venir de France par camion 15 nouvelles statues. Elles seront bénies ce 20 juillet sur place.
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Depuis 10 jours, les amis de l’Œuvre d’Orient ont vu défiler, sur le compte twitter de l’association des photos de statues irakiennes vandalisées par les fondamentalistes. Les photos étaient accompagnées du hashtag #deLourdesaNinive. Ce 20 juillet, la raison d’être de cette initiative est enfin dévoilée : l’Œuvre d’Orient remplace les statues brisées par de nouvelles, venues de France. Elles sont toutes bénies à Ankawa, dans la banlieue d’Erbil, au Kurdistan irakien, par les responsables du clergé local, accompagnés par le père Rodolphe Vigneron, représentant de l’association.
Des processions dans les églises ruinées
Avant de retrouver leurs places dans les églises qui ont subi les affres de l’occupation des djihadistes, les statues seront portées en procession par les chrétiens des communautés chaldéennes et syriaques, jusque dans leurs villes de Qaraqosh, Karamless et Bartella. Pour l’association, ces processions illustrent la promesse de Jérémie 31, 17 : “Il y a de l’Espérance pour ton avenir, dit l’Éternel ; tes enfants reviendront dans leur territoire”.
Le road trip des 15 Maries
Le hasard a voulu que deux musulmans se succèdent au volant du camion qui fait la jonction entre Lourdes et l’Irak. Jean-Mathieu Gauthier, photojournaliste, a fait le trajet en leur compagnie. Le premier, un franco-marocain nommé Walid, s’est montré touché par le chargement qu’il transportait : “Il avait connu, dans son école, un copain chrétien réfugié d’Irak. Et lorsqu’il a appris qu’il portait des statues pour les sanctuaires chrétiens d’Irak, il a montré un temps d’arrêt, s’est montré grave… Il prenait l’affaire très au sérieux.” Avec le deuxième chauffeur, qui ne parlait que le turc, la conversation fut plus limitée, mais il a mené les statues jusqu’en Irak, malgré les inévitables complications à la frontière irako-turque.
Les statues de Marie, hautes d’1m50 symbolisent la solidarité franco-irakienne. Elles ne sont pas sans évoquer cet autre extrait de Jérémie 32, 37, cité par l’Œuvre d’Orient : “Je les ramène en ce lieu, et je les y établis en toute sécurité”.