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Burkina Faso : les évêques organisent la lutte contre la faim

Hunger
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Alexis K. Ouedraogo - publié le 12/07/17
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Ce samedi 8 juillet a été lancé le projet “KOM SAYA” (“La faim est finie”), en partenariat avec Caritas-Espagne. L’objectif ? Garantir la sécurité alimentaire des habitants d’une dizaine de villages du nord du pays.

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Renforcer la résilience des ménages dans le domaine de la sécurité alimentaire de dix villages dans les diocèses du nord du Burkina Faso (Ouahigouya, Dori et Kaya) : tel est l’objectif du « Projet KOM SAYA », dont le lancement officiel s’est effectué ce samedi 8 juillet 2017, à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord par Caritas-Burkina, en partenariat avec Caritas-Espagne. Le « Projet KOM SAYA », qui signifie « La faim est finie » en langue nationale Mooré, d’un coût de 706 849 000 Fcfa (soit 1 079 158 euros), ambitionne de proposer des solutions adaptées aux publics cibles qui sont identifiés comme bénéficiaires. Il prend en compte plusieurs secteurs comme l’agriculture, l’élevage, l’environnement, l’énergie, la nutrition, l’eau potable et l’assainissement. Une grande partie du projet est financée par Caritas-Espace sur une période totale d’exécution de vingt-quatre mois.

La zone du projet fait partie des zones les plus déficitaires en pluie du Burkina Faso. Elle se caractérise par une mauvaise répartition, un arrêt prolongé ou précoce des pluies. Il y a souvent des épisodes de vents violents qui détruisent les végétaux et habitations sur leur passage. Les rendements agricoles sont faibles et sont étroitement liés à la faiblesse de l’activité pluviométrique, aux techniques non adaptées et au manque d’équipements et de connaissances techniques de production. La période de soudure se prolonge souvent sur quatre mois et plus au cours de l’année et cela est une atteinte au droit à l’alimentation de tout homme.

“L’éradication de la faim, un défi immense”

Ne pouvant pas produire suffisamment de céréales, certains ménages se consacrent à l’élevage des animaux ou au maraichage là où cela est possible comme des alternatives pour avoir des revenus financiers. Les ressources en eau pour le maraichage sont temporaires si bien que les recettes récoltées ne sont pas à même de permettre à ceux qui le pratiquent de subvenir à leurs besoins. Les populations ont donc un accès difficile aux services sociaux de base comme l’eau potable, la santé et une éducation de qualité. La situation de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement dans la zone du projet est inadmissible. Les femmes parcourent des grandes distances — plus de cinq kilomètres en saison sèche pour les femmes de la ville de Kelbo dans la province du Soum relevant du diocèse de Dori — pour avoir de l’eau pour les besoins domestiques. À cela il faut signaler le manque de formations professionnelles qualifiantes dans les villages concernés par le projet. Les femmes et les jeunes pris individuellement et en groupements ne peuvent pas se former. Enfin, l’autre problématique de développement qui se pose avec importance est le faible niveau d’accès aux services sociaux comme l’eau potable, l’information sur l’hygiène, l’assainissement et la complémentarité des qualités nutritives des aliments locaux.

Présent au nom des trois évêques de la zone d’intervention, Mgr Thomas Kabore, évêque du diocèse de Kaya, s’est exprimé devant les participants au lancement officiel du « Projet KOM SAYA » : « L’éradication de la faim qui est l’ambition de ce projet reste un défi immense ; mais je souhaite que vous puissiez en faire une réalité palpable dans ces dix villages. L’atteinte des résultats de ce projet requiert une véritable synergie des acteurs, une réelle appropriation des objectifs du projet par tous et l’adhésion des autorités régionales, provinciales, communales, religieuses, des services techniques déconcentrées de l’État, et des structures villageoises, parties prenantes dudit projet ».

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Mgr Thomas Kabore, évêque de Kaya

Le programme sera mis en œuvre par les Secrétariats exécutifs des Caritas des trois diocèses différents, chacun dans sa zone d’intervention et sous la coordination technique du secrétariat général de Caritas Burkina.

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