“Je me suis déconnectée pendant plusieurs jours : téléphone, ordinateur, tablette… Tout. Résultat ? Pas de fin du monde, mon travail a attendu et moi, j’ai ENFIN pu me reposer. Et mon expérience m’a beaucoup appris ! “. Notre collègue polonaise nous raconte comment se décrocher d’internet lui a été bénéfique !
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Cela faisait un moment que j’étais épuisée. Sans cesse harassée par de nouveaux messages, de nouveaux likes, tweets, commentaires ou même articles en lien avec mon emploi, je devenais obsédée. J’en étais arrivée au point où passer mon téléphone par la fenêtre paraissait être la seule solution. Il fallait que je mette un point final à la chose, que je dise “stop”.
Je voulais également vérifier si mon rapport à tous ces réseaux sociaux n’était pas malsain. Vivre avec deux smartphones greffés, un dans la main, l’autre dans l’oreille, de la chambre à coucher à la cuisine en passant par la salle de bains était devenu mon quotidien.
D’un côté, je devais faire le test. De l’autre, est-ce que j’y survivrais ?
Verdict ? D’abord, bonne nouvelle, il n’y a aucun symptôme de sevrage ! En revanche, voici les nombreux avantages relevés :
Être ici et maintenant
Être tout le temps connectée et en ligne implique que vous n’êtes jamais réellement présent ici et maintenant. Avec deux smartphones à portée de main, vous êtes à tout bout de champs avertie de choses extrêmement intéressantes. Qu’il s’agisse d’événements, de photos d’amis, d’opinions percutantes, tout cela absorbe totalement votre attention. Vous êtes présente avec votre corps auprès de vos proches mais votre pensée est ailleurs.
Déconnecter Internet m’a permis de réinitialiser mes relations avec mon fils et mon mari, tous à nouveau ensemble, mon attention à nouveau focalisée sur eux au maximum. Nous étions présents les uns pour les autres. Les préoccupations de mes amis ont également cessé de m’accaparer : envolées les obsessions dues aux découvertes, aux controverses et aux scandales.
Finalement, quel pied de pouvoir se concentrer sur soi et ses proches !
Se vider la tête
Les notifications constantes excitent l’imaginaire et obnubilent la pensée. Même quand je ne travaillais pas, je pensais sans cesse quoi faire, comment le faire pour optimiser ma réussite, etc… J’ai oublié ce que c’est de ne plus penser à rien.
Couper le réseau m’a permis d’apprécier le bonheur simple : contempler un paysage à travers la fenêtre d’une voiture, profiter de la joie des petits cris de mon fils sur la banquette arrière tout en essayant de comprendre son babil. J’ai parlé de tout et de rien avec mon mari et il s’avère que quelques centaines de kilomètres en voiture peuvent paraitre bien trop courts. Jusqu’à présent, ces heures étaient généralement passées à scroller ma tablette sur les réseaux sociaux…
Profiter d’une réelle détente
Les médias sociaux et internet font partie intégrante de mon métier. La concurrence exige de plus en plus d’être connectée pour anticiper et résoudre de nombreux problèmes à distance. Cela signifie que, dans un sens, nous travaillons tout le temps, parce qu’à travers l’omniprésence de la souris, des écrans qui clignotent jusque pendant nos randonnées kayaks ou le bain de soleil à la plage, le travail nous accompagne partout.
Lorsque le week-end, je reçois un message sur Facebook expédié par des collègues de travail, j’ai l’habitude d’y répondre de façon presque mécanique. Finalement, je suis non-stop « au bureau ». Alors que j’étais en week-end, censée me reposer, dans les faits je continuais à travailler. Résultat, je ne me reposais jamais à 100%, conduisant ma famille et ma petite personne à une forme de frustration, avec cette impression d’être enchaînée à mon travail.
Exit les désirs artificiels
Je le reconnais, les médias sociaux créent beaucoup de mes besoins. Qui s’avèrent finalement n’être que des désirs, totalement artificiels. Tel ami recommande un livre, tel autre un endroit génial pour passer un week-end, mon blogueur favori vante un merveilleux masque pour le visage … Quand je vois quelque chose qui m’intéresse, je le note dans ma tête, je vérifie sur le net, j’enregistre. J’ai acheté d’innombrables éditions de cette façon, et les gadgets que je n’utilise jamais continuent à s’accumuler dans ma salle de bain.
La désactivation du réseau – si possible régulièrement – permet de briser le cercle vicieux de cette forme de consommation inutile. Si vous oubliez quelque chose que vous vouliez posséder ou une information que vous vouliez vérifier, ce n’est peut-être pas si important…
Être soi
Les médias sociaux ont à cœur de prouver que nous sommes sans cesse en train de faire des choses méga importantes ; participer à des tonnes d’activités essentielles, bien plus inspirantes que de faire des crêpes pour nos enfants. Au bout de la journée, nous en arrivons à avoir cette étrange perception que les projecteurs sont braqués sur nous.
Sauf que NON. Cela peut vous sembler brutal, mais c’est la vérité. Vos expériences partagées sur la toile, même likées par un pourcentage important de vos généreux amis ne signifient absolument pas que qui que ce soit se soucie de vous. Être coupée du réseau vous aidera à profiter de votre petit déjeuner, de vos vacances. En vous libérant de cette obsession de faire une photo pour exister sur la toile, vous pourrez vous affranchir de cette version numérique de votre personne -idéale- et enfin être vous même.
Les vrais amis dans la vraie vie
Ma cure de désintox Internet m’a permis de voir qui est pour moi plus qu’une simple relation digitale. Par exemple, ceux qui, ayant remarqué ma disparition des réseaux après quelques jours, m’ont envoyé un texto sincère, légèrement inquiet avec cette question, simple mais essentielle: « Comment vas-tu ? ».
Soif de vivre
Un long week-end sans Internet m’a prouvé, même si cela peut vous sembler banal, qu’il y a une vie en dehors de la toile. Cerise sur le gâteau, c’est une vie carrément cool ! Ce n’est pas pour rien dans ce monde qui accélère de plus en plus qu’il y a un tel engouement pour des mouvements « Slow ». Slow Food, Slow Fashion… Nous avons tous besoin de ralentir et une gestion saine de notre relation à Internet est cruciale.
Quelques jours sans Internet m’ont sevrée de cette mauvaise habitude qui consistait à consulter mon téléphone à chaque minute de liberté (sans doute improductive). Scrutant même par dessus la poêle dans laquelle sautaient les crêpes pour le goûter de mon fils. Car pour « multi-tasker » avec obligations de résultats, je pensais devoir optimiser chaque seconde pour être plus productive. Cela m’a permis également d’apprendre à sélectionner le contenu qui compte vraiment pour moi. Cette cure détox m’a redonnée la soif de vivre.
D’aventure si, un week-end, je ne réponds pas aux messages et que le voyant vert est éteint à côté de mon nom sur Facebook, sachez que vous pourrez me trouver dans le monde réel !
> Cet article est une traduction de la version polonaise d’Aleteia.