Une branche du groupe Al-Qaeda a publié une vidéo de six otages étrangers, parmi lesquels figure la religieuse colombienne, sœur Gloria Cecilia.
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La sœur colombienne Gloria Cecilia Narváez Argoty enlevée le 7 février dernier par le groupe Al-Qaeda à Karangasso, un village situé à une quarantaine de kilomètres de Koutiala, dans le sud-est du Mali, serait bien vivante, selon une vidéo la montrant au milieu de six otages étrangers diffusée ce dimanche 2 juillet — jour de la visite d’Emmanuel Macron à Bamako — via la messagerie Telegram, après des mois de silence et de recherches infructueuses. L’archevêque de Tunja et président de la Conférence épiscopale de Colombie, Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, a fait part de son soulagement et déclaré espérer une action diplomatique décisive pour obtenir sa libération et celle des autres otages figurant sur la vidéo.
Vidéo de circonstance ?
En effet, dans la vidéo, outre la religieuse, de la congrégation des sœurs franciscaines de Marie Immaculée, figurent cinq autres otages étrangers dont la française Sophie Pétronin, qui dirigeait une ONG d’aide à l’enfance, enlevée en décembre 2016 à Gao, et la missionnaire Suisse Béatrice Stockly, enlevée en 2016 à Tombouctou, toutes deux accusées, comme elle, de “prosélytisme religieux”. Les trois autres otages sont un Sud-Africain, un Australien et un Roumain. Non datée, cette vidéo a été diffusée par le “groupe de soutien à l’islam et aux musulmans”, quelques heures avant l’ouverture du sommet des chefs d’État de cinq pays du Sahel et le président français Emmanuel Macron, destiné à créer une force antijihadiste dans la région.
Les otages sont présentés séparément par un homme qui ne formule aucune revendication mais informe les familles que des discussions sont en cours, sans qu’aucune négociation n’ait “véritablement commencé” pour leur libération. À propos de l’humanitaire française Sophie Pétronin, “c’est la première fois depuis plusieurs mois que nous avons une trace de vie”, s’est félicité Emmanuel Macron, tout en qualifiant les preneurs d’otages de “voyous” et “d’assassins”.
Les religieuses dans le collimateur
Une note parvenue à l’agence Fides indique que la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée a demandé une intervention rapide du gouvernement colombien afin d’intensifier les recherches concernant la religieuse. Celle-ci est la première étrangère à avoir été kidnappée dans le sud du Mali, contrairement à d’autres zones du pays connues pour leur insécurité. À Karangasso, où a eu lieu l’enlèvement, les sœurs franciscaines ont suspendu leurs activités et quitté temporairement la région. Sur le rôle que jouait sœur Gloria Cecilia, au sein de cette communauté, la petite phrase du secrétaire général de la Conférence épiscopale au Mali, sur le site de RFI : “Le même rôle que joue toutes les communautés religieuses au Mali : aider la population dans ses besoins spirituels, dans ses besoins de développement…”.
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D’après les statistiques officielles, les religieuses catholiques sont environ 700 000 dans le monde. Les conférences épiscopales sont inquiètes. Inquiétude dont s’est fait l’écho le pape François, le jour de la canonisation de Mère Teresa de Calcutta, le 4 septembre 2016, soit deux jours après l’assassinat de la missionnaire espagnole, sœur Isabelle Solà, à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, rendant un bel hommage “à tous les missionnaires qui donnent leur vie sans compter”.