Le docteur Patrick Theillier, qui a longtemps travaillé sur les miracles de Lourdes, a publié en 2015 un ouvrage passionnant sur les expériences de mort imminente.
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Le docteur Patrick Theillier connaît bien les phénomènes surnaturels. Catholique convaincu et engagé, il a travaillé pendant une dizaine d’années comme médecin pour le Bureau des Constatations médicales du sanctuaire de Lourdes. Avec l’aide d’autres médecins, pas nécessairement croyants, il avait pour mission de vérifier le caractère humainement inexplicable des guérisons obtenues par l’intercession de Notre Dame de Lourdes.
Dans Expériences de mort imminente (Artège, 2015) le docteur Theillier raconte l’histoire des NDE (Near-Death Experiences, l’acronyme anglais qui désigne les expériences de mort imminente) les plus troublantes..
« Les anges ont chanté pour moi »
En 2010, Todd Burpo, pasteur de l’église méthodiste du Nebraska aux États-Unis, écrit un livre intitulé Heaven is for Real (« Le Paradis pour de vrai »), dans lequel il raconte la NDE vécue par son fils Colton alors qu’il subissait l’opération d’une péritonite et n’était âgé que de 4 ans.
Le récit est stupéfiant. Quatre mois après son opération, alors que Colton était dans la voiture avec ses parents et qu’ils passaient près de l’hôpital où il avait été opéré, sa maman lui demanda s’il se rappelait du lieu. Colton répondit sans hésitation : « Oui maman, je me souviens. C’est là que les anges ont chanté pour moi ! » Et avec une voix très sérieuse, il ajouta : « C’est Jésus qui leur a demandé de chanter parce que j’avais très peur. Cela m’a permis d’aller mieux ». Etonné, son père lui demanda : « Tu veux dire qu’il y avait aussi Jésus ? » L’enfant répondit par l’affirmative, comme s’il confirmait la chose la plus normale du monde, et a ajouta : « Oui, Il était là aussi ». Son père demanda alors : « Mais dis-moi, où était Jésus ? ». L’enfant alors lui répondit : « J’étais sur ses genoux ! ». Ses parents furent également fascinés de l’entendre décrire le Ciel avec des précisions telles qu’elles renvoyaient à des passages de la Bible. Colton décrivait Dieu comme très grand, immense, en insistant sur le fait qu’Il nous aime. Il ajouta que c’est Jésus qui nous accueille au Ciel.
Signe de la véracité de son propos, Colton a su décrire avec précision ce que chacun de ses parents faisaient au moment même de l’opération, dans d’autres salles de l’hôpital , comme s’il survolait la scène.
Le “tunnel” du neurochirurgien
Le docteur Eben Alexander, Neurochirurgien américain, spécialiste du cerveau, ne croyait absolument pas à une vie après la mort. Selon lui, tous les récits de NDE relevaient du délire. En 2008, il est frappé par une méningite fulgurante — théoriquement fatale — qui le fait changer radicalement d’opinion. Eben a raconté son expérience de mort imminente dans l’hebdomadaire américain Newsweek, puis par la suite dans un livre. Un voyage qui l’a définitivement convaincu de l’existence de la vie après la mort.
« Alors que les neurones de mon cerveau étaient réduits à l’inactivité complète, ma conscience, libérée de celui-ci, a parcouru une dimension plus vaste que l’univers. C’était une dimension que je n’avais jamais imaginée, et que j’aurais été ravi de pouvoir expliquer scientifiquement avant de tomber dans le coma. J’ai fait un voyage extraordinaire, dans une atmosphère remplie de nuages roses et blancs… Au-dessus de ces nuages, dans le ciel, des « êtres » virevoltaient en cercle avant de s’envoler vers d’autres horizons. Des oiseaux ? Des anges ? Aucun de ces termes ne peuvent décrire précisément ces êtres très différents de ce que j’avais pu voir sur la terre. C’était comme des êtres plus développés que nous. Des êtres supérieurs ».
Le docteur Eben Alexander se souvient aussi avoir entendu un son puissant qui ressemblait à un chant céleste, qui venait d’en haut, et qui l’a rempli d’une grande joie. Il se rappelle aussi avoir été accompagné dans ce « voyage » par une jeune femme.
Après l’expérience de cette NDE, le docteur Alexander n’a plus douté : la conscience n’est ni produite, ni limitée par le cerveau, comme peuvent le croire les scientifiques et elle dépasse la dimension biologique du corps.
La fusillade
Le prêtre français Jean Derobert (décédé en 2013) était devenu en 1955 fils spirituel de Padre Pio, à la canonisation duquel il a beaucoup contribué. Régulièrement, il échangeait des courriers avec le capucin italien. Comme tous les jeunes de son âgé à cette époque, il est appelé à rejoindre les drapeaux pour aller servir en Algérie. Il témoigne :
« Un soir, un commando du FLN a attaqué notre campement. J’ai été fait prisonnier. On m’a placé devant une porte avec cinq autres militaires et nous avons été fusillés (…).Ce matin-là, j’avais reçu un petit billet de Padre Pio avec deux lignes écrites à la main : « La vie est une lutte mais elle conduit à la lumière » (souligné deux ou trois fois).
La montée au ciel
Immédiatement après la fusillade, le père Jean Derobert est « sorti » de son propre corps. « J’ai vu mon corps à côté de moi, étendu et sanguinolent, au milieu de mes compagnons, tués eux aussi. Alors, une curieuse ascension a commencé à l’intérieur d’une sorte de tunnel. Au milieu des nuages qui m’entouraient, je distinguais des visages connus et inconnus. Au début ces visages étaient terriblement ternes : il s’agissait de pécheurs et de personnes peu vertueuses. Petit à petit, alors que je montais, les visages que je croisais étaient de plus en plus lumineux (…) Et tout à coup, à l’improviste, j’ai commencé à penser à mes parents. Je me retrouvais alors près d’eux dans notre maison, à Annecy, dans leur chambre. Je voyais qu’ils étaient en train de dormir. J’ai essayé de leur parler, mais sans succès. J’ai pu voir l’appartement, et j’ai même remarqué qu’ils avaient déplacé un meuble. (…) Puis je me suis mis à penser au pape Pie XII, que je connaissais bien, puisque j’avais été étudiant à Rome, et alors à l’instant même, je me suis retrouvé dans sa chambre. Il venait de se coucher. Et nous avons commencé à échanger sur différents sujets : c’était un grand spirituel ».
Puis le prêtre raconte s’être retrouvé dans un endroit merveilleux, envahit d’une lumière bleue, éclatante et douce à la fois. « J’ai délaissé ce “Paradis” rempli de fleurs extraordinaires et inconnues sur la terre, pour monter encore plus haut… Là, j’ai littéralement perdu ma propre nature humaine et je suis devenu comme une sorte de « scintillement lumineux ». J’ai alors pu distinguer d’autres « étincelles de lumière » et à chaque fois, je savais de qui il s’agissait : saint Pierre, saint Paul, saint Jean, tel apôtre ou encore tel saint.
« Puis j’ai vu la Sainte Vierge Marie, si belle et improbable dans son manteau de lumière. Elle m’a accueilli avec un sourire indescriptible. Derrière elle, il y avait Jésus, merveilleusement beau lui-aussi, et derrière encore, j’ai pu distinguer une zone de lumière. J’ai su instantanément que le Père s’y tenait et je me suis littéralement immergé au-dedans ».
La première fois qu’il a rencontré Padre Pio après cette expérience, celui-ci lui a dit : « Oh ! Si tu savais ce que tu m’as donné comme tourments ! Mais ce que tu as vu devait être vraiment très beau ! ».
Ces trois récits, extraits de l’ouvrage du Dr Theillier, ne sauraient être considérés comme des « preuves » de l’existence du Paradis, et l’Église les a toujours considérés avec la plus grande prudence. Ils invitent néanmoins à ne jamais oublier cette promesse inouïe qu’a fait Jésus à l’humanité et qu’il a même renouvelées sur la Croix, lorsqu’il dit au bon larron : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Luc 23, 43).