Tristesse, choc, incompréhension… la séparation des enfants est difficilement vécue par les parents qui doivent, en plus, trouver leur juste place d’ex beaux-parents et rester des grands parents à l’écoute. Quelques pistes…
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Les parents des futurs divorcés sont souvent influencés par une version unilatérale des faits, celle de leur enfant. C’est la raison pour laquelle, en dépit des causes réelles de la séparation, ils doivent s’efforcer de ne pas représenter un obstacle qui empêcherait leur fils ou leur fille de prendre sa part de responsabilité dans les événements.
En tout état de cause, seul l’enfant connaît toute la vérité et devra s’y confronter, faute de quoi il ne tirera aucun enseignement de la situation et ne cherchera pas de solutions pour sauver son mariage, avec une réelle droiture d’intention et une plus grande expérience.
À moins qu’il n’y ait un problème très difficile à surmonter, les chances de sauver un mariage peuvent reposer sur l’attitude avisée des parents qui n’auront qu’un parti pris, celui de la justice. Et il semble juste, avant toute chose, de s’occuper des victimes réelles et innocentes du mariage vacillant, les petits-enfants. Les grands-parents peuvent être d’une grande aide en adoptant une attitude positive. Ils peuvent ainsi :
1. Agir en tant que conciliateurs moraux
Avec du tact et de la prudence, les grands-parents peuvent avoir l’influence nécessaire pour transformer les affrontements en coopération et les conflits en problèmes qui peuvent être résolus, et ce, en respectant les époux et en les mettant au cœur de la résolution du conflit.
2. Rappeler à leur enfant les responsabilités morales et matérielles de la famille
Il est recommandable d’établir un contrat qui s’appuie non seulement sur la loi, mais aussi sur le cœur miséricordieux. La pension alimentaire doit couvrir avec dignité tous les besoins essentiels en matière de logement, d’habillement, d’éducation, de santé, etc. Le divorcé reprend en effet sa vie de célibataire avec un train de vie qui peut lui faire oublier les besoins réels de son ex-épouse et de ses enfants, car « loin des yeux, loin du cœur ».
3. Il doit être capable de répondre à toute demande d’aide
L’enfant qui divorce doit soigner l’image de son ex-conjoint devant les autres, et surtout devant leurs enfants. Rappelez à vos enfants, même s’ils sont adultes, leur responsabilités morales et affectives en tant que parent. Ils doivent s’assurer principalement de continuer à faire partie de la vie de leurs enfants, en restant attentifs à leurs préoccupations, à leurs difficultés scolaires, à leur vie chrétienne, aux problèmes de santé ou au développement de leur personnalité.
Il se s’agit pas de se contenter de leur donner des choses matérielles (coûteuses qui plus est), il faut donner de sa personne et de son coeur. Il ne s’agit pas de simplement les emmener en balade ou de les distraire, mais bien de les accompagner en restant très impliqués dans leurs activités ordinaires et extraordinaires, comme les devoirs, les jeux, les anniversaires, les remises de diplômes, les réussites sportives, les rendez-vous chrétiens (communions, messes d’école…) ; ou encore en étant toujours à l’écoute de leurs problèmes. Il ne faut pas se voir comme le parent faible, et garder le droit de punir.
4. Ne pas rompre le lien avec l’ex-conjoint
S’il n’y a pas de problème grave, il paraît injuste d’effacer le sentiment d’appartenance établi à travers la relation beaux-parents/bel-enfant, jusque-là marquée par une affection et une acceptation réelles. Les petits-enfants et l’ancien conjoint ne doivent pas payer un prix plus fort, l’attitude correcte reste donc de l’accueillir moralement et affectivement avec discrétion et prudence. Il faut également accepter qu’il ou elle soit prêt(e) à refaire sa vie et donc le(la) soutenir dans cette démarche.
5. Continuer à être les grands-parents
La maison des grands-parents doit rester ouverte pour que les petits-enfants la considèrent comme un refuge. Il s’agit de les aimer et de les accueillir sans faire de différences entre avant et après la séparation de leurs parents.
Au lieu d’alimenter les rancœurs, mieux vaut reprendre avec tendresse un petit qui aurait tendance à juger et à parler mal de ses parents. A vous de détecter et enrayer les formes de maltraitance ou les signes d’aliénation parentale qui surviennent chez les enfants quand un des parents, par le biais de diverses stratégies, manipule la conscience de ses enfants en vue d’interdire, d’entraver ou de détruire leurs liens avec l’autre parent. Le grand-père doit s’efforcer dans la mesure du possible de combler le manque de figure parentale à la maison.
6. Préserver la relation avec les grands-parents de l’autre ex-conjoint
Le lien commun et indestructible qui les unit est leurs petits-enfants, c’est pourquoi il est souhaitable de parler ouvertement des blessures qui leur ont été causées en tant que parents et grands-parents, en exprimant le souhait d’être unis pour partager les joies et les inquiétudes de la famille éclatée.
Les conjoints ou les membres de famille en conflit éprouvent beaucoup de difficultés à rester impartiaux, mais réussissent avec le temps à surmonter la situation et finissent par percevoir et valoriser ce qui est convenable et possible de faire dans le nouveau contexte familial pour parvenir à un accord.
L’un des déchirements les plus profonds et rapides causé par le conflit au sein d’un mariage est précisément la perte du sens de l’unité conjugale (nous ne formons plus un, mais nous sommes l’un contre l’autre) ou de l’unité familiale. Porter la famille dans ses prières pour que ce lien soit préservé est une façon discrète et efficace d’agir.
Lire aussi :
Divorce des enfants : comment faire face ?