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7 phrases que les enfants n’osent pas dire à leurs parents

ENFANT AVEC UNE PSYCHOLOGUE
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Jim Schroeder - publié le 14/06/17
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Les adultes qui se disputent, les remontrances, les habitudes qui fâchent ou le mauvais exemple… Les enfants voient tout et n’en pensent pas moins. Pas évident pour autant d’avouer ce qu’ils ont sur le coeur…. Heureusement, notre confrère américain, pédopsychiatre et père de 7 enfants, nous éclaire sur quelques réflexions que les enfants aimeraient partager avec leurs parents…Vous souvenez-vous, quand vous étiez enfant, avoir voulu dire certaines vérités à vos parents sans oser le faire ? Peut-être qu’aujourd’hui encore, vous vous retenez parfois de dire certaines choses à certaines personnes…

En tant que pédopsychiatre, j’ai l’occasion de parler avec de nombreux enfants d’une multitude de sujets qu’ils n’abordent pas avec leurs parents car ils n’osent pas. Souvent, ils souhaiteraient pouvoir le faire, et cela serait bénéfique pour tout le monde.

Je ne parle pas des moments où ils veulent jouer au plus malin ou cherchent à obtenir quelque chose. Je parle de ce qui les touche dans leur cœur, dans leur tête, au plus profond de leur âme, de soucis rencontrés de génération en génération. C’est le genre de choses que je souhaiterais que mes enfants me disent s’ils en ressentaient le besoin (même si cela risquerait d’être un peu difficile à entendre).

Voici donc quelques réflexions d’enfants que les vôtres se font peut-être également…

1. “Pourquoi dois-je m’excuser si mon père ne le fait pas ?”

Les enfants apprennent à distinguer le vrai du faux dès les premières années de leur vie, en s’inspirant au départ de ce que leur inculquent leurs parents et les autres figures d’autorité qui les entourent. Alors que leur sens moral commence à se développer, les enfants ont tendance à placer les adultes sur un piédestal. Mais cela ne dure qu’un temps. Assez vite, nos enfants remarquent la façon dont nous, parents, réagissons vis-à-vis des erreurs que nous commettons.

Vers l’âge de 7-8 ans, ils sont tout à fait en mesure de percevoir si leurs parents sont conscients ou non de leurs réactions excessives, ou s’ils arrivent à reconnaître leurs erreurs de jugement. Avec le temps, l’enfant voit comment ses parents gèrent (ou non) leurs erreurs, et cela influencera par conséquent sa propension ou non à demander pardon dans son enfance ou son adolescence.

2. “Comment se fait-il que le nouvel amoureux de maman habite à la maison alors que papa et maman viennent de divorcer ?”

J’ai été surpris au fil des ans de constater à quel point les parents peuvent être parfois bien rapides dans leurs choix quant à leur état de vie, sans même consulter leurs enfants, comme s’il était question de mettre un nouveau placard dans la chambre. Un parent m’a dit un jour : “Ce sont des questions d’adultes”, ce n’est pas à eux de faire ce genre de choix. Effectivement. Mais ces décisions peuvent affecter vos enfants de tant de manières qu’il serait bon de les considérer véritablement en adultes.

Au-delà de ces questions, il est intéressant de constater que les enfants sont attentifs aux amitiés qu’entretiennent leurs parents et qu’ils peuvent noter des incohérences entre les avis que les parents émettent sur leurs fréquentations et celles qu’ils entretiennent eux-mêmes. Si vous, personne adulte, avez des amis qui boivent, sont vulgaires et grossiers, et que vous suggérez à votre enfant d’avoir des copains plus recommandables, vous risquez d’être incompris…

3. “Je déteste quand maman fume parce que je ne veux pas qu’elle meure”

Que ce soit la cigarette, l’alcool, ou une mauvaise alimentation, les enfants sont très sensibles aux écarts de leurs parents. Outre le fait que ces mauvaises habitudes peuvent les mettre mal à l’aise, les enfants détestent voir leurs parents souffrir et devoir lutter contre des pratiques qui leur sont néfastes. À l’inverse, ils adorent parler à qui veut l’entendre des activités qui rendent leurs parents heureux et épanouis.

4. “Papa et maman se disputent tout le temps et s’énervent en permanence”

C’est probablement la phrase que j’entends le plus souvent dans mon cabinet de la part des enfants. Bien sûr, c’est leur perception de la réalité, et il s’agit alors de chercher où est la vérité. J’ai bien conscience que parfois, ces déclarations ne reflètent pas vraiment la vie de certains foyers.

Mais d’autres fois, l’atmosphère est bel et bien délétère et les enfants sont exposés à un niveau de tension dont ils savent qu’il est à la fois malsain et étouffant. Les enfants sentent très bien quand nous sommes sur les nerfs et agressifs, et ils savent quand il y a plus de mauvais que de bons moments à la maison.

5. “Mon père ne le fait pas, alors pourquoi moi ?”

Il n’est pas rare que des garçons me disent : “Mon père ne bouge jamais du canapé, alors pourquoi le ferais-je ?” Bien sûr, on ne peut pas toujours mettre un enfant et un adulte sur le même plan, le comportement parent/enfant ne doit pas systématiquement être symétrique, les responsabilités n’étant pas les mêmes. Par exemple : “Tu ne peux pas conduire, moi je peux.”

Ceci étant dit, il est bon de s’appuyer sur ce que l’on sait. Si je souhaite que mon enfant évolue dans certains domaines et accomplisse de nouvelles tâches, je dois, par mon exemple, lui montrer que c’est faisable dans la durée. Sinon, le discours sans l’exemple ne tient pas.

6. Mes parents ne me félicitent jamais quand je fais quelque chose de bien

En tant que parents, nous savons très bien comment reprendre nos enfants quand ils se disputent entre eux, quand ils laissent traîner leurs vêtements par terre ou qu’ils bouchent les toilettes avec le rouleau entier de papier, c’est presque un réflexe. Mais il nous est parfois moins aisé de les féliciter quand ils font les choses bien ou se comportent correctement.

Les compliments ne viennent pas toujours aussi spontanément que les remontrances. Or toutes les études montrent que ces compliments sont bénéfiques non seulement pour les relations que l’on entretient avec nos enfants mais aussi pour l’atmosphère familiale en général.

7. “Bien sûr que ce qu’ils pensent de moi est important”

Je voudrais finir sur une note positive même si c’est quelque chose que nos enfants (et surtout nos adolescents) ont parfois du mal à admettre. Quand ils grandissent, les enfants peuvent avoir tendance à faire croire qu’ils n’ont que faire de ce que l’on pense d’eux et de ce qu’ils font.

Mais si, en tant que mère ou père, nous leur avons donné toute l’attention et le temps possibles, alors notre avis compte pour eux, énormément. Bien plus que nous ne le pensons et qu’ils ne le pensent eux-mêmes. Ils ont beau nous trouver parfois profondément énervants, le plus important reste qu’ils nous aiment. Et peut-être même qu’ils nous le diront un jour.

>> Cet article est une traduction de 7 Things kids tell psychologists – but are too afraid to tell their parents de la version américaine d’Aleteia

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