Sensibilisés par un article récent, des fidèles d’Aleteia sont allés confier des ordinateurs portables à une œuvre en faveur des musulmans convertis. Objectif : leur permettre d’accéder simplement à la Bible et aux grands textes chrétiens.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Dans un article publié en mars dernier, consacré aux musulmans iraniens convertis, nous demandions à nos lecteurs possédant des ordinateurs portables dont ils n’avaient plus l’usage de les donner au père Humblot afin qu’il puisse les transmettre à des musulmans convertis désireux de lire la Bible et le catéchisme, traduits en farsi. Cette solution permet de passer outre les problèmes posés par l’impression de ces textes : budget d’impression et stockage. Elle permet aussi de répondre à l’énorme appétit de lecture de certains convertis. L’appel d’Aleteia a été suivi au-delà de toute espérance : plusieurs lecteurs se sont rendus avec leur machine chez le père Humblot, qui tient à remercier chacun des donateurs et précise que leur don est très utile. Pour Hassan, par exemple, un converti d’origine afghane.
Un afghan rencontre Jésus
Hassan est un humble cultivateur qui découvre l’Évangile en manipulant son transistor, au fond de son petit village des montagnes afghanes. Son attention s’arrête sur une émission chrétienne, en farsi (ou persan), sa langue natale. Il découvre le personnage de Jésus et se passionne pour lui, écoutant régulièrement l’émission avec son épouse, sans avoir encore de connaissance précise du christianisme. Pour en savoir plus, il pose des questions au seul chrétien qu’il connaît : un médecin anglophone appartenant à une ONG à qui il demande : “Jésus… Où ?” Méfiant, le médecin commence par répondre qu’il ne comprenait pas, qu’il ne savait rien… Mais devant l’insistance de son patient, il comprend qu’il est sincère et l’emmène jusqu’à une communauté cachée.
Hassan a décrit au père Humblot sa première rencontre avec ces chrétiens clandestins. Ils se réunissent dans l’obscurité d’une cave, cachés sous une maison : “Je ne vis qu’un trou noir, puis la lumière des bougies et enfin un groupe qui parlait à voix basse”. Il fréquente alors ce groupe de chrétiens clandestins, qui le baptise, et il continue à écouter assidûment l’émission chrétienne à la radio. Ses voisins finissent par entendre sa radio, et comprennent. Hassan est agressé par cinq hommes de son village, venus le chercher avec des couteaux. Il doit s’enfuir dans les montagnes sans avoir le temps de prévenir sa femme et sa petite fille, désormais en danger.
Une épopée d’un an jusqu’à Paris
Le fugitif gagne en bus l’Iran, où il vit de travail au noir, se fait emprisonner puis passe en Turquie. De là, il accomplit la longue route des clandestins jusqu’à Paris. C’est alors qu’il y rencontre le père Humblot, qui parle le farsi — il a vécu quarante-cinq ans en Iran — et qui connaît bien la situation des convertis. Le prêtre est impressionné par la soif de connaissance de Hassan : “Il lit avec difficulté, les écoles afghanes étant ce qu’elles sont, mais il pose des questions très profondes et ne rechigne pas à chercher les réponses dans les textes sacrés”.
Il y a quelques semaines, le père Humblot a donc confié à Hassan un ordinateur donné par une bonne âme, avec lequel il découvre de nouveaux textes chaque jour. Hassan se passionne en particulier pour le plus célèbre des convertis : saint Paul. Il vit à présent dans un village français où il cultive un petit potager, dernièrement, il a eu la joie d’avoir des nouvelles de sa famille : son épouse et sa fille sont en sécurité. Son beau-père les a pris sous sa protection.