Les Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) appellent les citoyens à exercer leur discernement en vue des votes des 11 et 18 juin prochains, en prenant en compte trois critères principaux.
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Quelle attitude prendre face à ce qui nous est proposé ? Nombre d’entre nous sommes partagés entre blanc seing pour une action gouvernementale dont on pense qu’elle peut réussir, d’une part, et vote de conviction pour appeler à la diversité politique, constitutive d’un débat que nous pensons constructif et efficace pour régler les problèmes de la France et du monde, d’autre part. Que penser ? Penser en conscience le monde que nous souhaitons dessiner pour nos enfants et petits-enfants, en préparant dès à présent les prochaines élections législatives.
Quel monde, loin des tractations politiciennes, chacun appelle-t-il de ses vœux ? Sans doute celui d’un bien commun respecté et partagé, opposé au mal commun, dont nous pouvons, inspirés par le père Gaston Fessard et Frédéric Louzeau, dégager trois grands principes, chrétiens et républicains. Ceci pour, peut-être, aider au discernement dans un moment rempli de confusions.
1. L’existence et la sécurité de ses membres dans un état de coexistence paisible permettant les échanges essentiels à la vie du groupe.
Ce qui implique le respect de la diversité et de la différence en humanité, donc la gestion pacifique des altérités sociales, culturelles, cultuelles et économiques, dans un espace de liberté de mouvements et d’échanges à visées internationales – puisqu’humaine – ou pour le moins européenne. Il s’agit alors de penser la place donnée au respect de la vie et de sa diversité, mais aussi de « l’écologie intégrale », de la fragilité et des exclusions de toutes sortes.
En un mot, quelle est la place de la fraternité ?
2. L’ordre de droit, ensemble des règles juridique et institutions se développant sous l’égide de la justice et le contrôle de l’autorité.
On peut simplement alors se poser la question du sens des règles communes qui régissent notre Constitution. Sont-elles propres à protéger chacun de nous dans sa capacité à interagir dans l’espace national, à exprimer sa libre pensée et ses croyances ? L’autorité des institutions est-elle inscrite dans une politique bienveillante mais ferme quant à l’espace de liberté laissé à chacun pour construire un espace en paix, prospère et favorable au développement économique et humain ?
En un mot, quelle est la place de la liberté ?
3. L’idéal ou « idée directrice » qui est la raison d’être de la société et, pour les membres, leur raison de vivre associés. Dans la nation, cet idéal consiste proprement dans les valeurs universelles que le peuple veut incarner. Celui-ci se les représente en général comme sa vocation ou mission historique, en particulier comme la cause pour laquelle il accepte de mettre en péril sa sécurité et son existence.
Peut-il s’agir de penser et de défendre l’idée d’une nation, comme un tout où chaque initiative a pour visée ultime le bien de tous, que ce soit dans une activité publique ou privée ? Une pensée qui respecte l’effort de chacun, le conforte dans sa réussite personnelle, lui permet d’en tirer individuellement avantage, sans pour autant oublier le bien commun et l’universalité du groupe État-nation ? Est-ce que chacun de nous est accueilli dans sa diversité et occupe une place équitable à la table de cette société que le politique nous propose en cette veille d’élection ?
En un mot, quelle est la place de l’égalité de chacun dans sa participation à la société, et celle des groupes réunis autour d’un objectif, comme les entreprises ?
Xavier du Crest de Villeneuve, président des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens Auvergne-Rhône-Alpes