Au beau milieu du marathon électoral français, l’Église catholique romaine n’oublie pas de placer sa fille aînée au cœur de ses prières.
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La messe pour la France a lieu chaque année aux alentours du 31 mai, jour de la sainte Pétronille, patronne secondaire de la France. Mais cette année, célébrée au cœur de Saint-Pierre de Rome, elle a pris une coloration particulière, entre présidentielle et législatives, avec des enjeux capitaux pour l’avenir du pays.
Et de fait, il y avait foule dans la chapelle latérale gauche de la basilique papale : plus de 250 personnes, dont des pèlerins venus de Nouvelle-Calédonie, mais aussi des représentants d’ambassades des cinq continents — signe que le rayonnement de la France n’est pas encore totalement éteint…
Pour Mgr Jean Laffitte, responsable des religieux de l’Ordre de Malte, qui a présidé la cérémonie, cela a été aussi une belle occasion pour rappeler que la France reste – malgré tout – la fille aînée de l’Église.
Car très tôt, dès le VIIIe siècle, en raison des liens uniques entre le trône de Pierre et la France, les papes ont décidé de placer la France, fille aînée de l’Église, sous le patronage de Pétronille. Laquelle est, selon la tradition, la fille spirituelle de l’apôtre Pierre.
“Fille très douce”, affirme même un usage vénérable. La France, elle, a souligné malicieusement Mgr Laffitte, n’est “peut-être pas toujours une fille dulcissima” pour l’Église, mais elle reste sa fille, aînée de surcroît ! La preuve, s’il en fallait une : bien que la République française ne reconnaisse officiellement aucun culte, l’organisation de cette cérémonie est prise en charge par l’ambassade de France près le Saint-Siège.
Mais cela n’est pas uniquement à classer au registre des incantations. Mgr Laffitte a aussi rappelé que prier et intercéder pour son pays est un “devoir noble du chrétien”, parce que c’est reconnaître notre dette à son égard. De la patrie, a-t-il ajouté, nous avons reçu la terre, la culture, la foi…
“Prions pour la France parce que nous aimons notre pays”, a encore invité le prélat français. Soulignant que cette date du 30 mai était également celle de la fête de sainte Jeanne d’Arc, autre patronne de la France après la Sainte Vierge Marie en son Assomption !
À la fin de la messe, Philippe Zeller, ambassadeur de France près le Saint-Siège, a particulièrement salué ses compatriotes en service au sein de la Curie romaine, portant la voix de la France au sein des administrations du Saint-Siège. C’est également un aspect méconnu du rayonnement tricolore, mais ô combien nécessaire…