Le jour de son Ascension dans le Ciel, quarante jours après la Résurrection, le Christ s’est assis à la droite du Père où il demeure aujourd’hui et pour "les siècles des siècles". À l’Ascension, l’humanité s’est donc rapprochée de Dieu en la personne du Christ qui nous ouvre la voie. Quel sera, alors, le dernier mystère du Christ en sa chair ? La Parousie, son retour dans la gloire, au dernier jour. De manière surprenante, Dom Guéranger propose une lecture mariale du mystère "christocentré" par excellence. Maître spirituel, Dom Prosper Guéranger fut le refondateur de l'abbaye de Solesmes (un 14 juillet 1837) et de tout l'ordre bénédictin en France, balayé par la Révolution Française en 1790. Son influence fut essentielle dans le renouveau liturgique français du XIXe siècle.
Il dut être beau, ce dernier repas d’une mère et son Fils. Ce fut une seconde cène, devenue légère après que la Croix ait passée du rang de fardeau à celui de triomphe. Dom Guéranger continue ainsi, passant de la mariologie à l’ecclésiologie :
Quarante siècles ont spéculé sur la venue du Messie. Et le voilà qui a vécu, qui est mort, ressuscité, et retourné au Père. Que fait-on maintenant ? Les prophètes ne l’ont pas dit. Le monde est neuf, brillant de pureté, racheté par le Fils de Dieu, et pourtant les disciples se sentent seuls. Que fait-on quand la paix revient ? La réponse fut l’Église. Elle deviendra la gardienne de la Paix du Christ.
Il ne les laisse pas tout à fait seuls, puisque la Pentecôte vient leur insuffler l’élan nécessaire à la construction de cette Église. Nous pouvons conclure, à nouveau avec Dom Guéranger :