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Ride upon the storm, la nouvelle série du scénariste de Borgen, explore la foi

ADAM PRICE ET LARS MIKKELSEN

Le scénariste Adam Price (à droite) et l'acteur Lars Mikkelsen (à gauche) de la nouvelle série Ride Upon The Storm.

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Louise Alméras - publié le 20/05/17
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Après avoir écrit la série à succès Borgen, Adam Price revient avec un nouveau projet qui mêle religion et politique, à découvrir prochainement sur Arte.

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À travers sa nouvelle création, Ride upon the storm, le scénariste danois Adam Price — célèbre pour sa série Borgen, une femme au pouvoir — entend s’adresser aux croyants et aux non-croyants. Lui-même athée, la question de l’existence de Dieu et ce qu’elle éveille dans les relations humaines l’intéresse beaucoup. La nouvelle série a été projetée pour sa première mondiale au festival Séries Mania 2017 en avril dernier, à Paris, pour une diffusion prochaine sur Arte.

Dans le Danemark actuel, l’histoire se déroule au cœur des relations familiales propres au protestantisme, entre un père pasteur et ses deux fils, dont l’un se cherche encore et l’autre est également pasteur. La famille Krogh est issue d’une longue lignée de pasteurs. Les enjeux politiques et personnels interrogent la foi de chacun, leur rapport au monde. Ils trébuchent et avancent malgré tout, pour essayer de trouver leur place.

“Mystérieux sont les chemins sur lesquels Dieu progresse”

“Le titre est un magnifique vers tiré d’un vieux poème : mystérieux sont les chemins sur lesquels Dieu progresse en faisant des merveilles, avance sur les eaux et brave la tempête (“ride upon the storm”)”, a expliqué le scénariste à l’AFP. Ce vers est tout l’enjeu vécu par les personnages, la matière intérieure de leurs histoires qui permet à l’auteur de mettre en scène un conflit, où se révèle une question universelle : Dieu existe-t-il ? Comment se révèle-t-il dans ma vie ? Suis-je un homme de foi et que signifie seulement en être un ? “Un prêtre avait deux fils” aurait pu être le titre de la série, qui souhaite également étudier la question des familles protestantes, la faillibilité de l’homme à la fois père et pasteur, confronté comme tous les hommes au risque de la perdition. Cela rappelle le film de John Michael McDonagh, Calvary, sorti en 2014, où un prêtre catholique irlandais se heurte à ses propres démons et à ceux de ses paroissiens.

Une série religieuse et politique

Le père pasteur est renommé et ambitieux, il brigue l’évêché de Copenhague, mais son alcoolisme décrédibilise son statut, ou plutôt le place sur une corde raide. Sa relation avec ses deux fils le confronte, et le scénariste s’inspire en cela des personnages bibliques. Celle à la politique ensuite. Elle est centrale dans la série, comme l’a souhaité Adam Price, pour qui la politique ne peut se départir de la religion sur certains débats majeurs — à l’image de son pays, bien que les deux pouvoirs soient séparés. Il répond à Paris Première sur la raison d’une recrudescence de films sur la foi actuellement, comme celui de Scorcese. “La religion ou plus généralement le spirituel est un phénomène capital dans nos vies aujourd’hui. Même si nous vivons dans un environnement qu’on croit séculaire. Le religieux est partout. Quand on parle d’immigration, des réfugiés… au fond le sujet est le fossé entre l’islam et le catholicisme. Demandez aux Danois s’ils sont religieux, ils répondront pour une large majorité non. Mais il y a une croix sur le drapeau national, on ouvre les sessions parlementaires par une prière… Tout est fondé sur le religieux ! C’est une structure essentielle de notre société. Je ne vais pas rentrer dans une interprétation politique de la Bible, mais c’est aussi un sujet que je traite dans la série.”

“Je ne cherche pas à vous faire croire plus ou à vous faire croire moins !”

Le nœud dramatique et théâtral se situe au sein du christianisme. Pour autant, la série prétend ouvrir le débat concernant toutes les religions, mais surtout permettre un vrai dialogue. “Je crois… Je crois que si nous discutons vraiment des croyances de chacun, alors on n’arrêtera de construire des murs et de creuser des tranchées. Tant qu’on peut discuter on ne se tue pas. On a laissé la scène aux extrémistes, et eux… ne discutent pas”, confie-t-il à Paris Première. “Je ne cherche pas à vous faire croire plus ou à vous faire croire moins ! Je veux juste parler de religion. Après Borgen, j’ai eu envie d’explorer la masculinité, et avec la religion, quoi de plus naturel que d’intégrer le monde du Père, du Fils et du Saint-Esprit”.

Le scénario prend appui sur des textes sacrés et a été soumis à des universitaires et des religieux. Les épisodes de la série offrent une pérégrination pour explorer la foi et les croyances, avec beaucoup de respect, dans une démarche métaphysique.

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