François et Jacinthe eurent le privilège d’être les témoins des apparitions de la Vierge Marie à Fatima. Mais il ne faudrait pas oublier qu’en dépit de leur jeunesse — ils sont morts avant l’adolescence — les deux pastoureaux sont aussi de hautes figures spirituelles et de précieux guides pour la prière de chacun.
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Jean-François de Louvencourt, moine cistercien, trappiste à l’abbaye Notre-Dame de Saint-Remy en Belgique, nous invite à entrer dans ce mystère : en cent ans – temps très court pour l’Église ! – deux enfants, François mort à 11 ans et sa petite sœur Jacinthe à 10 ans et demi, vont prendre place inséparablement dans la communauté des saints et saintes de l’Église, les plus jeunes de tous les saints non martyrs.
Dans la quinzaine de prières qui fait l’objet de ce livre, un bon lecteur peut, en esprit de foi, entrevoir l’explication de cette merveille. Marie, médiatrice, doit avertir les hommes des terribles malheurs au-devant desquels ils s’avancent s’ils ne se convertissent pas. Pour cela elle choisit trois jeunes pastoureaux portugais, selon son cœur. Elle leur demande s’ils acceptent de l’aider à transmettre ses messages, à convertir les pécheurs et à consoler Dieu. La spontanéité de leur réponse lui rappelle son Fiat. Elle sera sans retour. Entre Elle et les enfants se noue une affection intense, qui se manifestera au-delà de la série des six apparitions le 13 du mois.
Cette histoire, trop sèchement racontée, se lit dans les Mémoires de la troisième voyante, Lucie, dont la mission fut de rester en vie jusqu’à 98 ans, carmélite à Coimbra, pour en témoigner. Les mots en sont si simples (ces enfants étaient quasiment illettrés), leurs faits et gestes de si pauvre apparence qu’un esprit fort serait tenté de hausser les épaules devant ce beau conte. Ce serait un péché contre l’Esprit. Il y a dans une enfance chrétienne un âge théologique, au cours duquel l’enfant est en pleine communion avec les vérités de la foi. Il les tient sous son regard, « ce regard solennel où vit le souvenir du royaume des âmes », dit Henri Pourrat. François et Jacinthe, c’était cela. Mais cet âge théologique, ils ne l’ont pas quitté, ils n’ont cessé de l’approfondir et de l’accomplir par leurs sacrifices et leurs prières. Il n’a pas été difficile de trouver et de prouver l’héroïcité de leurs vertus !
Il n’est pas difficile, non plus, pour l’auteur de choisir un épisode ou un dialogue pour nous faire entrer dans l’imitation de leur prière. Comment priaient-ils ? Qui priaient-ils ? Pourquoi et pour qui priaient-ils ? « Comme on est loin des préoccupations enfantines qu’au premier abord on leur prêterait à cet âge ! Leurs préoccupations sont au contraire on ne peut plus ecclésiales, universelles et divines. » Il faut voir la lecture qu’en font les papes, pèlerins successifs à Fatima. Vivre ces 15 jours de prière, c’est s’attacher à jamais à « ces deux âmes passionnées de vérité, d’amour et de beauté », à « ces deux âmes de feu ».
Jean-François de Louvencourt, Prier 15 jours… Avec François et Jacinthe de Fatima, Nouvelle Cité, 128 pages, 12,90 euros.
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