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Le 13 mai 1981, jour anniversaire de la première apparition de la vierge à Fatima, le pape Jean Paul II est victime d’une tentative d’assassinat place Saint-Pierre à Rome. Mehmet Ali Ağca est déjà un tireur confirmé lorsqu’il empoigne dans sa sacoche un pistolet semi-automatique Browning calibre 9 mm, au passage de la papamobile.
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Mehmet Ali Ağca a accompli son funeste apprentissage parmi les gangs d’Europe de l’Est à la main du KGB et l’organisation islamiste et nationaliste turque des “Loups gris”. Le véhicule du Saint-Père est grand ouvert ce jour là et les fidèles portent leurs enfants à bout de bras jusqu’au successeur de Pierre qui distribue les bénédictions et les accolades, souriant. Lorsque le Pape passe à trois mètres du tueur, il ouvre le feu à deux ou six reprises selon les versions. Un complice, Oral Çelik, situé à vingt mètres de là, est chargé de semer la confusion en lançant une grenade et en tirant à son tour. À la faveur de la panique, les deux tueurs devaient trouver refuge à l’ambassade bulgare. Mais deux femmes se sont mises en travers de ce plan macabre.
La révélation de Fatima devient réalité
Oral Çelik ne tire qu’un seul coup de feu et s’enfuit, sans lancer sa grenade. La course de Mehmet Ali Ağca est arrêtée par une religieuse qui le plaque au sol… Mais une balle a frappé le pape Jean Paul II de plein fouet. Une seconde l’effleure au coude et touche deux autres personnes, l’américaine Ann Odre et la jamaïcaine Rose Hill. L’événement présente des similitudes troublantes avec la révélation de Fatima. En 1917, la Vierge Marie montrait aux trois bergers : “Un évêque vêtu de blanc (…) tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches”…
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Avant que la religieuse ne plaque l’assassin et l’empêche de vider son chargeur, une autre, jamais identifiée aurait levé la main, bousculé le tireur ou modifié la trajectoire des balles. Un geste mystérieux mais providentiel.
Le Pape est opéré pendant cinq heures, dans un état critique, tandis qu’une foule en prière se presse devant son hôpital. Il survit à l’attentat, à la grande surprise de Mehmet Ali Ağca. Le 27 décembre 1983, lorsque Jean Paul II rend visite au tueur en prison, celui-ci lui demande : “Pourquoi êtes-vous encore en vie ? Je sais que j’ai visé juste et que la balle était puissante et mortelle.” Le Saint-Père lui répond : “Une main a tiré, une autre a guidé”, faisant référence à la “main invisible de la Vierge Marie”, qui aurait dévié la balle.
L’objet de mort dans la couronne de la Reine de la Paix
Le projectile qui a blessé grièvement Jean-Paul II est ensuite, à sa demande, enchâssé dans la couronne de la statue de Notre-Dame de Fatima. Puisqu’elle a été touchée par la “main invisible de la Vierge”, elle est devenue une relique.
De même que les reliques de la Passion du Christ — la couronne d’épines ou les clous — d’instruments de mort sont devenus symboles de salut, la balle “mortelle” est devenue l’un des joyaux de la couronne de la Reine de la Paix.
La dévotion à Fatima
La dévotion mariale de Jean Paul II ne date pourtant pas de 1981. Alors qu’il avait perdu sa mère à l’âge de 9 ans, Marie était devenue pour lui une mère de substitution. À 15 ans, Karol Wojtyla devient président d’une association de jeunes consacrée à la Vierge Marie. Il ne s’est pourtant jamais rendu à Fatima avant le 13 mai 1981. La date de cet attentat et sa concordance avec la deuxième révélation le convainquent de faire le pèlerinage vers ce sanctuaire marial. Il s’y rend à trois reprises, et accède à la demande énoncée par Notre-Dame de Fatima, de “consacrer la Russie au Cœur immaculé de Marie”. Cette consécration a lieu le 25 mars 1984 et concerne “le monde entier – y compris la Russie”, qui vivait alors ses dernières années sous le joug communiste.
L’abbé Fabrice Loiseau raconte les suites de cet attentat et ses conséquences providentielles :