Armand Jean du Plessis, cardinal-duc de Richelieu, est né en 1585 et mort en 1642. Il est nommé ministre des Affaires étrangères en 1616, et principal ministre de Louis XIII en 1624. Il le reste jusqu’à sa mort. Il fut aussi un homme de foi passionné, évêque de Luçon et l’un des premiers à appliquer les directives du concile de Trente (1545-1563) dans son diocèse. Son Testament politique résonne de bien des manières dans la France actuelle.
De l’art difficile de réformer
Difficulté des réformes, déjà. Richelieu cherche à abroger la vénalité des offices, qui sont des charges administratives qui pouvaient être achetées et ensuite transmises en héritage. Ce système sclérose la France et la ruine, mais il est tellement ancré dans l’esprit des gens que le cardinal sait qu’il ne pourra pas le supprimer. Il conseille donc de ne pas changer le système brutalement, mais par petites touches.
La raison comme arme de gouvernement
Richelieu est par ailleurs tout à fait opposé à l’immixtion des passions dans la vie politique. La raison seule doit conduire l’action gouvernementale, celle qui fait rechercher le bien commun avant tout, et qui se méfie des émotions populaires :
Crimes contre l’État : fermer la porte à la pitié
Face aux crimes qui menacent la structure du pays et la solidité des institutions, le cardinal prône la plus grande fermeté :
Richelieu et les finances
La politique de Richelieu concernant l’usage des finances publiques peut aussi trouver des résonnances avec la situation actuelle.
Richelieu eut cette formule restée célèbre : "La France serait trop riche et le peuple trop abondant si elle ne souffrait pas la dissipation des deniers publics que les autres États dépensent avec règle."
Quant aux taxes et tarifs douaniers, il avait bien compris que cela nuisait in fine à la population :
Peu d’hommes politiques osent se réclamer de son action, où même l’évoquer. Peut-être parce que sa vision de l’État et du pouvoir paraît trop exigeante aux nouveaux ministres de la France.