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Pour le triduum pascal, 450 jeunes sont venus à Fribourg, en Suisse, pour suivre les offices, écouter les enseignements du père Nicolas Buttet et vivre le mystère de Pâques. Cet événement est organisé par la communauté Eucharistein et l’institut Philanthropos dont elle anime la vie spirituelle. Seize personnes, âgées de 8 à 37 ans, accompagnées par la communauté Eucharistein, ont reçu le baptême à cette occasion.
Aleteia : Père Nicolas Buttet, quels sont les principaux charismes de la communauté Eucharistein ?
Père Nicolas Buttet : Ils sont rattachés à ceux de nos saints patrons et fondateurs. Saint François d’Assise pour la vie simple et fraternelle et mère Térésa pour l’accueil des pauvres. Saint Pierre-Julien Eymard pour l’amour de l’Eucharistie et saint François de Sales qui déployait l’apostolat dans tous les milieux.
Comment la communauté évangélise-t-elle ?
Quand Jésus envoie ses disciples évangéliser il leur dit de n’emporter ni sandales ni bâtons. La simplicité du modèle évangélique que Jésus propose est frappante et je pense c’est un peu le nôtre. La vie communautaire a un certain rayonnement par elle-même. Notre vocation première est de rendre dans ce monde qui passe, la présence du monde qui ne passe pas. Beaucoup de personnes qui viennent chez nous sont touchées, simplement en découvrant la vie de la communauté.
Que dire aux hommes de notre temps ?
Le pape François dit que l’Église doit être un hôpital de campagne pour notre monde blessé. Dans son texte, La joie de l’Évangile, il nous envoie rencontrer les hommes pour leur dire : "Tu es aimé de Jésus." Il est essentiel d’annoncer le nom de Jésus. Le christianisme est une rencontre personnelle avant d’être un dogme ou une morale.
La transparence du message évangélique a été ternie par des règles, qui créent une sorte de douane pastorale et développent le cléricalisme. Elles entravent l’accueil des nouveaux chrétiens. La fraîcheur de François d’Assise et de mère Térésa a bouleversé le monde de leurs temps. Je pense qu’il y a une urgence aujourd’hui pour rendre visible au monde la fraîcheur de l’Évangile.
Ève, pourquoi avez-vous décidé de vous faire baptiser pendant cette veillée pascale ?
Je sentais un vide dans ma vie. Depuis quelques années je menais une recherche spirituelle. J’ai eu le sentiment de trouver ce que je cherchais ici.
Je voulais attendre quelques années avant de recevoir le baptême mais j’ai été touchée par ce que le directeur de Philanthropos, Fabrice Hadjadj, m’a dit : "Le baptême est le début du chemin avec Dieu, ce n’est pas l’ultime étape." Petit à petit mon désir a vraiment grandi.
Qu’est-ce qui vous a marquée pendant votre baptême ?
Ma famille est venue et a aimé cette soirée alors qu’elle ne va pas à l'Église. Tous mes camarades de Philanthropos ont vécu cet événement avec moi. Ils étaient, parfois, plus émus que moi ! Je me suis sentie portée à bout de bras.
Propos recueillis par Marie Chareton.