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Rendre hommage aux "nouveaux martyrs" des XX et XXIe siècle, tel est l’objectif de la visite du Pape à la basilique Saint-Barthélemy sur l'île Tibérine, à Rome, ce samedi 22 avril. Une visite qui revêt une importance particulière, à un moment où les chrétiens affrontent de terribles persécutions, dans plusieurs régions du monde. Reliques, croix, bibles, bréviaires, lettres, cahiers, objets personnels, de tous ces martyrs, ornent les six chapelles latérales de la basilique, consacrée à leur mémoire par Jean Paul II, en l’an 2000. Parmi ces objets, le bréviaire du père Jacques Hamel, assassiné dans son église en Normandie le 26 juillet 2016 ; une lettre du père Christian de Chergé, le prieur de l'abbaye de Tibhirine, tué en Algérie en 1996 ; et le cahier d’un écolier chrétien du Pakistan, tué dans un attentat à Lahore en 2015.
Longue chaîne de martyrs
"Plus encore aujourd’hui qu’à leurs débuts", les chrétiens continuent de mourir pour leur foi, victimes de graves persécutions dans le monde entier", leur rendait hommage le Saint-Père, le 26 décembre 2016, jour de la Saint-Étienne, diacre et premier martyr de l’Église chrétienne. "Que de cruauté contre les chrétiens", avait-il dénoncé en célébrant la messe ce matin-là, à Sainte-Marthe, tant de chrétiens "assassinés, torturés, emprisonnés, égorgés (…) pourquoi cette haine du monde envers eux ?". Dans cette "longue chaîne de martyrs", dont Jésus-Christ fut le premier maillon, le père Jacques Hamel, premier prêtre assassinée en haine de la foi en France, depuis les guerres de Vendée, "assassiné comme un criminel"par ses assaillants, soulignait le Pape.
Le procès en béatification de Jacques Hamel, prêtre et martyr, a été officiellement ouvert le 13 avril dernier, au niveau diocésain. Même si la procédure est plus simple quand il s’agit d’un Serviteur de Dieu mort "en haine de la foi", comme ce fut son cas, le processus devrait prendre plusieurs années.
Roseline, sœur du père Jacques, interviendra comme témoin durant la liturgie de la Parole, présidée par le Pape ce samedi après-midi. A ses cotés, d’autres témoins comme Karl Schneider, fils de Paul, pasteur de l’Eglise réformée, tué en 1939 dans le camp de Buchenwald pour avoir déclaré "inconciliables" les objectifs du nazisme avec les paroles de la Bible; et Francisco Hernandez Guevara, un ami de William Quijano, un jeune de Sant’Egidio tué au Salvador, en 2009, pour avoir offert à de nombreux jeunes une alternative aux Maras, des bandes jeunes qui semaient la terreur dans tout le pays.
Prières aussi pour les séquestrés
Des cierges seront allumés pour accompagner chaque prière prononcée en mémoire de tous ces martyrs : pour les Arméniens et autres chrétiens des Églises victimes des massacres perpétrés pendant la Première Guerre mondiale, pour les martyrs de la paix et du dialogue, comme les moines trappistes de Notre-Dame de l’Atlas en Algérie et don Andrea Santoro en Turquie, pour ceux qui ont été tués par la mafia, comme don Pino Puglisi, et pour tant d’autres missionnaires qui, dans le monde, ont donné leur vie pour l’Evangile, informe la communauté Sant’Egidio.
Ce moment émouvant sera également l’occasion de prier pour tous les évêques, prêtres et religieux, catholiques et orthodoxes, dont on est toujours sans nouvelles depuis leur enlèvement, comme les évêques Mar Gregorios Ibrahim, Paul Yazigi et le père Paolo Dall’Oglio, séquestrés en Syrie, il y a quatre ans. À la fin de la prière, le souverain pontife rencontrera, dans les locaux près de la basilique, un groupe de réfugiés arrivés en Italie avec les couloirs humanitaires, ainsi que des femmes victimes de la traite et plusieurs mineurs non accompagnés.