Direction le Val de Loire pour une balade à vélo, en famille, ponctuée de découvertes insolites. Beauregard, Villesavin, Troussay : moins connus que leurs aînés, les “petits” châteaux de la Loire séduiront tous les amoureux d’histoire !
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“C’est décidé, ce week-end on joue les touristes, j’emmène la famille visiter les châteaux de la Loire !” Combien d’entre nous ont prononcé cette phrase en l’air ? Les enfants ne sont pas très partants ? Dites leur qu’en vélo, c’est plus rigolo ! En arrivant à la gare de Blois-Cheverny direction le loueur de vélos sur la place du château. Bonne nouvelle, les modèles sont neufs, légers et de fabrication française. Juste le temps de s’habituer avec la double vitesse, de prendre ses repères (les roues sont plutôt étroites) et c’est parti pour plusieurs heures de balades sur l’une des pistes cyclables autour de Cheverny (150km de pistes répartis sur 15 boucles de circuits balisés) www.bloischambord.com/decouvrir/destination-velo/circuits-velo
Entre vignobles et châteaux…
Direction le circuit 4 et le château de Beauregard, un ancien pavillon de chasse de François 1er. C’est l’occasion rêvée pour faire un point sur l’histoire avec ses propriétaires Natalie et Guy Pavillon. Une petite visite dans la galerie aux 327 portraits, “le Facebook de l’époque” comme la décrit Natalie et c’est parti pour un récapitulatif historique allant de Philippe VI de Valois à Louis XIII… Pour distraire les enfants jetez donc un coup d’oeil sur la galerie de portraits de chiens de stars photographiés par Antoine Schneck. Pique-nique dans les jardins du château (panier vendu sur place) et c’est reparti pour un tour de vélo à travers les vignes, les forêts et les villages pittoresques. Émaillés de champs, de nobles demeures et de cultures maraîchères le Loir-et-Cher est un coin de France où il fait bon flâner surtout à pieds ou à vélo car le relief est plat. Entre les haltes chez les maraîchers du coin pour ramasser les premières fraises et les dégustations de confitures bio au domaine de Montcy, l’après-midi passe à toute vitesse.
La vallée des rois…
Une fois dépassé le village de Cour-Cheverny, il ne reste plus que sept kilomètres pour rejoindre les ânes du château de Villesavin. Cette fois-ci, petit détour au domaine des Huards et rencontre avec Grégoire, un jeune vigneron passionné de biodynamie et amoureux de son cépage 100% Romorantin cultivé dans seulement onze communes du département. C’est d’ailleurs ce qui fait le caractère exclusif de ce vin “Cour Cheverny” importé par François 1er en 1519 . Encore trois petits kilomètres pour rejoindre le château de Villesavin. A l’entrée, quatre baudets du Poitou nous accueillent. Véronique de Sparre élève plus de 35 ânes et ce qui, au départ, était juste une façon d’animer le château pour les enfants est devenu une vraie passion. Ce petit château, construit en 1527 par Jean le Breton, était considéré à l’époque comme la “cabane de chantier de Chambord”. Mais quelle cabane ! Surtout avec sa chapelle, magnifiquement restaurée et couverte de fresques. Dans la cour du château, on remarque une magnifique vasque en marbre de Carrare, qui offre à l’ensemble un petit air Italien. Renaissance oblige ! Désormais, entre la commercialisation des salons du château, le lancement de la restauration du pigeonnier, l’aménagement du musée, consacré au mariage depuis 1840, Véronique et Lars de Sparre sont bien occupés mais les enfants ne sont pas oubliés. Un parcours avec le fantôme Anatole les attend…
Une châtelaine jeune et branchée
Dernière étape de notre périple : Troussay, le plus petit château du Val de Loire et le plus attachant aussi. Un vrai château de princesse dont les enfants raffolent ! Depuis trois ans, Isaure de Sainte-Marie, rentrée d’Amérique Latine où elle habitait, a repris le château familial à côté de Cheverny. Jeune et pétillante, elle fourmille de projets et adore impliquer les enfants dans ses animations. En plus de s’occuper au quotidien de l’entretien du château, elle a créé quatre chambres d’hôtes, un gîte, une salle de réception et une boutique de meubles vintage. Elle projette même de faire un vin bio et de lancer une ferme en permaculture…“Troussay est une mosaïque de décors des plus beaux châteaux du Val de Loire et presque personne ne le sait !” lance-t-elle haut et fort. Avec son parc à l’anglaise, plantés d’arbres séculaires, et ses petites pièces décorées pour certaines de toiles de Jouy et de tapisseries fleuries, le domaine de Troussay dégage une atmosphère qui fait penser aux domaines de Sologne d’antan. On a tout de suite envie d’y rester plus longtemps.