Voici trois poèmes indispensables de notre littérature pour méditer sur la Croix. La mystique de Claudel, la tendresse de Péguy, la rudesse de Cendrars…
Le chemin de croix de Claudel
Dans son Bréviaire poétique, Paul Claudel a écrit sur chaque fête de l’année liturgique. Pour la Semaine sainte, il a composé pour chaque station du Chemin de croix un poème en prose. Sans explication alambiquée, le poète se place avec toute la spontanéité de son interrogation face à la folie de la Croix :
La poésie n’est plus ornementale, elle épouse la violence du chemin de croix. Elle ne fait pas l’économie des répétitions, comme ces chutes chaque fois plus violentes et plus douloureuses que Jésus subit.
Dans la 4e station il évoque la sublime présence de Marie :
La Pieta de Charles Péguy
Michel-Ange l’a sculpté et Péguy l’a transcrit. Son long poème « Mère des Sept douleurs » est l’un des plus beaux textes qui ait été écrit sur la présence de Marie dans la Passion de son Fils. En nous la montrant comme une pauvre femme, il la rend infiniment proche de nous, infiniment humaine, et pourtant souveraine dans son rôle de mère de toute l’humanité. En voici un aperçu.
Pâques à New York de Cendrars
Dans un très long poème, l’auteur du recueil Bourlinguer, livre son âme comme on livre un paquet, avec la spontanéité et la crudité dont il est capable. Pâques à New York, c’est l’esprit voyageur d’un homme seul, malade et souffrant qui pense à la Passion sans affectation.