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Malgré les attentats, le Pape ne renonce pas à son voyage en Égypte

« L’argent est important, surtout s’il n’y en a pas et que de lui dépend la nourriture, l’école, l’avenir des enfants. Mais il devient une idole quand il devient la fin. L’avarice volontaire devient un vice capital, c’est un péché d’idolâtrie parce que l’accumulation de l’argent pour lui même devient la finalité de l’action. » 6 février 2017, rencontre « Économie de Communion »

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 10/04/17
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Les deux attentats contre les églises coptes dimanche 9 avril, pendant la messe des Rameaux, “ne peuvent empêcher le Saint-Père de remplir sa mission de paix”, affirme le Vatican. Le Saint-Père est attendu en Égypte les 28 et 29 avril prochains. “Il ne fait aucun doute que le Saint-Père maintiendra sa proposition d’aller en Égypte”, les 28 et 29 avril prochains, a déclaré Mgr Angelo Becciu, substitut de la secrétairerie d’État, au site vaticaniste Il Sismografo. Au lendemain des deux attentats qui ont frappé des églises coptes en Égypte, en pleine messe des Rameaux, Mgr Becciu a rappelé l’exemple du voyage en Centrafrique de novembre 2015, où “l’organisation était minimale mais s’est bien passé”, a rapporté l’agence I-Media. L’Égypte a donné l’assurance que “tout se passerait pour le mieux”, c’est donc “avec confiance que nous partons”, a-t-il ajouté. Pour le haut représentant du Saint-Siège, ce qui s’est passé en Égypte est “une grande souffrance”, mais “ne peut empêcher le pape de remplir sa mission de paix”. Le Pape, malgré une réalité “guère encourageante”, reconnaît-il, “veut montrer l’exemple” et invite à “regarder l’avenir avec espérance”.

Logo de la visite du pape François en Égypte, les 28 et 29 avril 2017.

Logo de la visite du pape François en Égypte, les 28 et 29 avril 2017.

En Égypte, l’état d’urgence a été déclaré après les deux attentats qui ont fait, dimanche, en pleine messe des Rameaux, 44 morts et près de 130 blessés dans deux églises coptes de Tanta, à 120 kilomètres du Caire, et Alexandrie. “C’est un drame. Devant de tels faits il n’y a pas d’autres mots. Prière et espérance”, a confié Mgr Adel Zaki, vicaire apostolique d’Alexandrie pour les catholiques de rite latin, à l’agence d’information catholique SIR.

Les chrétiens ne s’avouent pas vaincus

Mgr Antonios Aziz Mina, évêque émérite de Guizèh (Égypte), a assuré de son côté, toujours à l’agence SIR, que le voyage du souverain pontife “ne représente pas de risque”. Les mesures de sécurité, a-t-il affirmé, seront très élevées et “je suis certain que tout se passera sans problème”. Ces attentats — revendiqués dans la soirée par l’État islamique — sont une attaque “contre l’unité du pays, contre les chrétiens, pour leur rappeler qu’ils n’ont aucun droit”, a souligné Mgr Aziz. Les frapper, c’est attaquer “toute la minorité chrétienne du pays qui attend le Pape avec impatience”. Et une garantie pour les terroristes d’une “grande résonnance médiatique”, bien plus que s’ils s’en prenaient à “l’armée ou la police aux frontières du Sinaï”. Il suffit de regarder combien de chrétiens ont été tués récemment sur le territoire. Mais les chrétiens d’Égypte, a poursuivi le prélat, sont “des combattants de l’espérance (…) Nous ne nous avouons pas vaincus !”. Tant de familles après les deux attentats, a-t-il ajouté, “pleureront leurs martyrs”, mais insiste-t-il, “nous ne perdrons jamais l’espérance ! Ces gestes atroces nous rendent plus forts et plus solides dans notre foi. Nous célèbrerons Pâques et confierons la visite du pape François la croissance de notre Église qui pleure d’autres martyrs”.

Le Pape attendu plus que jamais

“Jamais comme en ce moment la visite du Saint-Père n’a été aussi indispensable”, souligne la branche italienne de l’Aide à l’Église en détresse (AED), dans un communiqué. Pour “soutenir” la communauté chrétienne après cette nouvelle épreuve et “poursuivre un dialogue franc et ouvert avec les musulmans en Égypte”. L’AED espère d’ici là “plus d’efforts des institutions en matière de sécurité publique”, et plus d’efforts également de la part “des membres plus éclairés de l’islam national” qui “disposent de “moyens culturels pour assécher le bouillon de culture du jihadisme”. Proche des victimes et de leurs proches, la fondation internationale de droit pontifical, invite à prier pour eux, mais également à sensibiliser l’opinion publique “aux menaces qui pèsent sur les minorités, et à agir à travers des projets qui soutiennent nos frères persécutés”.

Dimanche, après la messe des Rameaux, le pape François a ouvert l’angélus par des paroles de condoléances à son “cher frère Sa Sainteté le pape Tawadros II, à l’Église copte et à toute la chère nation égyptienne », et prié “pour les défunts et pour les blessés”. Tout en faisant part de son soutien “aux famille et à toute la communauté”, il a prié le Seigneur qu’Il “convertisse les cœurs des personnes qui sèment la terreur, la violence et la mort”, mais également “les cœurs de ceux qui fabriquent les armes et font du trafic d’armes”.


Attentat dans l'église Saint-Georges à Tanta, en Égypte, ce dimanche des Rameaux, le 9 avril 2017. © STRINGER / AFP
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